Thursday, October 23, 2025

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Découvrez notre interview exclusive de Thibault Rougès, auteur du roman graphique poignant "Déraciné".

Ce récit puissant raconte l'histoire vraie d'un tirailleur sénégalais qui s'évade du camp du Courneau, mettant en lumière un chapitre méconnu de l'histoire coloniale.

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Thibault Rougès partage avec nous son parcours d'écriture, ses inspirations, et l'importance de raconter cette épopée humaine à travers son œuvre.

ARMISTICE 2025 - DE BECKADOU A CHARLES N'TCHORÉRÉ

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Dans le cadre de l'Armistice 2025, Mémoires & Partages rend hommage à Beckadou l'unique tirailleur qui s'est évadé du Camp d’hivernage du Courneau où 900 soldats africains sont morts lors de la 1ère guerre mondiale.


LE TIRAILLEUR BECKADOU est rattrapé dans sa fuite puis tué de plusieurs coups de fusils. Le procès d’assises de Janvier 1917 acquitte  les deux habitants du Bassin d’Arcachon qui plaident la « légitime défense ».
Révélé par le roman graphique de THIBAULT ROUGÉS, l’histoire de Beckadou illustre le destin d’un homme face au système colonialiste et raciste d’une époque où la vie des noirs comptait si peu.

En cette Armistice 2025, Mémoires & Partages revient sur cette histoire en le reliant à un autre destin tout aussi tragique que peu connu : celui de Charles N’Tchoréré, un des rares Tirailleurs africains originaire du Gabon et officier de l’armée française.

Fils de notable, CHARLES N'TCHORÉRÉ sort major de l’école d’officiers de Fréjus et est promu Capitaine en 1933. À la déclaration de guerre en septembre 1939, il part avec un bataillon de volontaires gabonais. Affecté au camp de Souge, près de Bordeaux, il est envoyé sur le front de la Somme où il prend le commandement de la 7e compagnie du 53e RICMS. Fait prisonnier, Charles N’Tchoréré est abattu à bout portant pour avoir revendiqué le droit d’être traité en officier français.

AU PROGRAMME
En partenariat avec le Cinéma Utopia, la Librairie Krazy Kat, Les Amis du Sahel, Les Avants Postes et l’association gabonaise Mwana Diaspora

  • Mardi 11 novembre à 20h au Cinéma Utopia : projection-débat du film "Tirailleur" de Omar Sy

          Discussion avec Thibault Rougès, auteur de "Déraciné" (FamiliaR, 2025) qui raconte  l'histoire de l'Évadé du Camp du Courneau - En dédicace dès 18h dans la Salle de la  Cheminée du cinéma

  • Samedi 15 novembre à 16h au Théâtre La Lucarne : "Le Testament de Charles" avec Christian Eboulé qui raconte l'héritage du capitaine Charles N’Tchoréré, tirailleur gabonais de la seconde guerre mondiale
  • Hommage artistique à Charles N’Tchoréré avec les artistes et musiciens gabonais de Bordeaux (programme précis à venir...)

ARMISTICE 2025 - LE TIRAILLEUR ÉVADÉ DU CAMP D'ARCACHON : DE BECKADOU A CHARLES N’TCHORÉRÉ | Mémoires et Partages


Comment une pièce centrale empêche d'établir le bilan du massacre des tirailleurs sénégalais de Thiaroye 44

Des tirailleurs sénégalais attendent leur départ pour Dakar à bord du SS Pasteur, un navire de transport de troupes. AFP via Getty Images

Abdou Aziz Diédhiou - BBC News Afrique - 22 octobre 2025

Plus de quatre-vingts ans après le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944, la vérité n'est toujours pas établie sur cet événement douloureux. L'équipe d'historiens chargés par les nouvelles autorités sénégalaises de faire la lumière sur ce massacre, vient de publier un livre blanc sur la question. On y apprend beaucoup d'informations parmi lesquelles l'absence du manifeste du bateau qui a ramené les tirailleurs sénégalais à Dakar, une pièce essentielle qui empêche d'établir un bilan et des ''disjonctions'' notées après les premières fouilles archéologiques au niveau du cimetière de Thiaroye dans la banlieue dakaroise.

Professeur à l'Université de Colombia aux Etats Unis, Mamadou Diouf est celui qui dirige le comité d'historiens sénégalais chargés d'établir toute la vérité sur le massacre de Thiaroye 44.

Dans un entretien avec BBC News Afrique, l'historien sénégalais évoque de nouveaux éléments trouvés par lui et ses collègues qui travaillent sur ce qui est officiellement reconnu par la France comme étant un ''massacre'' alors que pendant des décennies il était considéré comme une ''mutinerie''.

''On a énormément d'informations autour du régiment des tirailleurs, autour de leur recrutement qui est souvent forcé, à leur participation à la seconde Guerre mondiale'' campe Mamadou Diouf.

''On sait aussi comment ils sont arrivés en France, comment ils ont été gardés dans des prisons allemandes et ensuite dans des prisons françaises après la défaite française de 1940'' a-t-il ajouté.

Selon Diouf, le regroupement en Normandie, puis le rapatriement en Afrique des tirailleurs sénégalais obéissaient à une logique: blanchir les troupes qui ont libéré la France, car les autorités françaises ne voulaient pas voir une présence aussi massive d'Africains au moment de la libération.

Que nous apprend le livre blanc ?

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko (à gauche) remet au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye (à droite) le rapport officiel sur le massacre de Thiaroye lors d'une cérémonie au palais présidentiel de Dakar. Photo de PATRICK MEINHARDT/AFP via Getty Images

Les documents historiques liés au massacre ont été ''manipulés, caviardés, mais aussi certains cachés ou dissimulés'' soutient Mamadou Diouf.

''Il est très clair que depuis le début, les autorités françaises se sont lancées dans des entreprises qui sont des entreprises de dissimulation'' des documents qui entourent le massacre des tirailleurs sénégalais de retour de guerre qui réclamaient leurs soldes, tranche l'historien sénégalais.

Il donne l'exemple d'une pièce du puzzle qui manque à savoir le manifeste du bateau.

Le manifeste est un document de transport maritime ou aérien qui récapitule l'ensemble des personnes qui sont à bord du navire, du port d'embarquement, au port de débarquement.

Pour le cas du Circassia, ce navire anglais qui a quitté le 4 novembre 1944 Morlaix (Bretagne) pour ramener à Dakar les tirailleurs sénégalais, le document est introuvable.

''La France dit qu'il n'y a pas de manifeste. Ce qui est incompréhensible, surtout pour une armée, c'est inimaginable'' dit-il.

L'existence de cette pièce centrale aurait pu faciliter le travail des historiens pour établir le bilan du massacre qui continue de faire débat.

''Si on sait combien ont embarqué, on peut à la limite analyser à partir de cela pour savoir combien ont été tués'' explique Mamadou Diouf.

Un premier bilan reconnu par la France fait état de 35 morts mais, le chiffre de 70 est avancé de nos jours.

De nombreux chercheurs dont des historiens français parlent d'au moins 300 à 400 tirailleurs qui ont été tués.

Casablanca : embrouille autour d'une escale

Dans l'histoire du massacre de Thiaroye, un événement vient semer la confusion. Il s'agit de l'escale à Casablanca (Maroc) du navire transportant les tirailleurs de retour au pays natal.

Partis des côtes normandes le 4 novembre 1944, les tirailleurs sénégalais ont débarqué à Dakar le 21 novembre, après une escale de 24 heures à Casablanca.

Un rapport de la Sûreté générale à Dakar, écrit après le massacre de Thiaroye le 1er décembre 1944 , relate une désertion de 400 tirailleurs sénégalais lors de l'escale en terre marocaine.

Martin Mourre historien français remet en cause ce document car dit-il le rapport d'un chef d'escadron présent sur le navire qu'il a consulté pour ses travaux ''ne signale rien de tel lors de l'escale marocaine, jugée tout à fait normale''.

Pour lui, cette supposée désertion de 400 hommes est ''invraisemblable pour des hommes si près du foyer après quatre années de captivité''. Cette hypothèse pourrait avoir servi à dissimuler le nombre réel des victimes du massacre de Thiaroye.

On est donc en face de ''documents historiques falsifiés'' comme le notent Mamadou Diouf et l'historienne française Armelle Mabon.

Dans son ouvrage intitulé ''Le massacre de Thiaroye le 1er décembre 1944 : Histoire d'un mensonge d'Etat'' Armelle Mabon écrit au sujet des documents historiques liés à l'événement que « les historiens ont travaillé sur des documents falsifiés sur ordre, de sorte qu'on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui est faux ».

Ce que révèlent les fouilles archéologiques entreprises récemment

Le président du Comité de commémoration du massacre de Thiaroye, Mamadou Diouf, prononce un discours après la remise du rapport officiel sur le massacre de Thiaroye au président sénégalais lors d'une cérémonie au palais présidentiel de Dakar, le 16 octobre 2025. Photo de PATRICK MEINHARDT/AFP via Getty Images

Les autorités sénégalaises ont donné l'autorisation à l'équipe de chercheurs d'entreprendre des fouilles au cimetière de Thiaroye, voire d'autres sites pour faire toute la lumière sur ce massacre.

Depuis la célébration du 80eme anniversaire de la tuerie le 1er décembre 2024, les fouilles archéologiques ont commencé.

''Ce qu'on a constaté à partir des sondages faits et qui mériteraient d'être prouvés après la fouille de l'ensemble du cimetière, c'est qu'il y a une espèce de disjonction'' renseigne Mamadou Diouf.

''Les sépultures débordent de la tombe ou ne sont pas dans la tombe, mais sont à côté. Et cela prouve que probablement disons-le, les chambres et les pierres tombales sont postérieures à l'enterrement'' dit-il.

''Les fouilles nous ont permis pour l'instant aussi de découvrir que probablement certains qui avaient les pieds entravés avaient été exécutés là'' (fosses communes).

Pour lui, ''cette architecture tombale du cimetière de Thiaroye ne sert qu'à créer un décor qui contredit l'anarchie des enterrements'' à l'époque soutient-il, avant de faire une autre révélation ''il n'y a pas une direction unique dans l'enterrement. Visiblement, aucun rite religieux n'a été observé. Certains sont enterrés les pieds vers la pierre tombale, d'autres, la tête est dans une direction différente''.

Réaction de la France à la publication du livre blanc sur le massacre de Thiaroye

Une cérémonie commémorative a eu lieu au camp de Thiaroye en hommage aux tirailleurs sénégalais ayant servi dans l'armée française pendant les Première et Seconde Guerres mondiales avant d'être tués par les Français suite à une prétendue mutinerie. Photo de Cem Ozdel/Anadolu via Getty Images

Interrogé par l'AFP en marge d'un forum à Lagos sur la publication du Livre blanc par les autorités sénégalaises, Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des affaires étrangères a indiqué que les autorités françaises allaient "prendre connaissance de ce rapport".

Le chef de la diplomatie française a précisé que son pays est ''prêt à coopérer avec le Sénégal pour que les travaux de recherche puissent éclairer ce qui s'est passé ce jour-là (NDLR 1er décembre 1944)".

"La France ne détourne pas les yeux de sa propre histoire et a engagé avec le Sénégal, mais aussi avec un certain nombre d'autres pays africains, un travail de mémoire", a-t-il souligné.

Les perspectives

Le travail entrepris actuellement par des historiens sénégalais à la demande du gouvernement est un ''acte de souveraineté qui participe de la construction d'une histoire, d'une mémoire et d'une conscience panafricaine et qui sert au développement de l'unité africaine'' dit Mamadou Diouf.

Pendant longtemps dit-il, ''la France a dans une certaine mesure été capable d'imposer le silence aux autorités sénégalaises. Et même Senghor qui a écrit le premier poème sur le massacre qui date de la même période décembre 44, a arrêté d'en parler quand il devient président de la République''.

De son point de vue, les fosses communes et le cimetière vont être d'une très grande utilité pour avoir des informations précises pour au moins savoir ce qui s'est passé.

''Ce que nous avons essayé de faire, c'est de faire cet état des lieux et de tirer des conclusions sur ce que nous savons, ce que nous ne savons pas et d'établir une feuille de route avec des recommandations pour continuer la recherche étant entendu que ce travail est bien sûr dans la situation actuelle, un travail inachevé'' a-t-il conclu.

Massacre de Thiaroye 44 : comment une pièce centrale empêche d'établir la vérité historique sur la répression - BBC News Afrique

 

Sénégal : un Livre blanc pour rétablir « la vérité historique » sur le massacre de tirailleurs par l’armée française

L’ouvrage de 300 pages, rédigé par un comité de chercheurs dirigé par l’historien sénégalais Mamadou Diouf a été remis au président, Bassirou Diomaye Faye, jeudi.

Le Monde avec AFP - Publié le 17 octobre 2025 à 11h06, modifié le 17 octobre 2025 à 11h28 

Le président du comité pour la commémoration du massacre de Thiaroye, Mamadou Diouf, au palais présidentiel à Dakar, le 16 octobre 2025.
Le président du comité pour la commémoration du massacre de Thiaroye, Mamadou Diouf, au palais présidentiel à Dakar, le 16 octobre 2025. PATRICK MEINHARDT / AFP

Un Livre blanc sur le massacre de Thiaroye, près de Dakar, où des tirailleurs africains qui réclamaient leurs soldes ont été massacrés par l’armée française en 1944, a été remis jeudi 16 octobre au président sénégalais, qui l’a qualifié d’« étape décisive dans la réhabilitation de la vérité historique » sur l’un des derniers dossiers mémoriels douloureux entre la France et le Sénégal.

« La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui ne célèbre pas un souvenir, elle consacre un acte de vérité », a lancé le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, au cours de cette cérémonie de remise du Livre blanc rédigé par un comité de chercheurs dirigé par l’historien sénégalais Mamadou Diouf, en présence du premier ministre, Ousmane Sonko, et de membres du gouvernement sénégalais.

Le Livre blanc de 300 pages est intitulé Le Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le 1er décembre 1944. Un massacre de la Libération. Pour ses rédacteurs, « la tuerie a été préméditée » par l’armée française.

Sénégal : un Livre blanc pour rétablir « la vérité historique » sur le massacre de tirailleurs par l’armée française


« Le massacre de Thiaroye, au Sénégal, en 1944, c’est le rétablissement de l’ordre colonial »

Président du comité chargé d’enquêter sur la mort des tirailleurs sénégalais près de Dakar, l’historien Mamadou Diouf replace, dans un entretien au « Monde », cet événement dans la mémoire africaine et déplore la difficulté d’accès aux archives françaises.

Propos recueillis par Séverine Kodjo-Grandvaux - Publié le 21 octobre 2025 à 06h00

Article réservé aux abonnés

Mamadou Diouf.
Mamadou Diouf. YANN LEGENDRE

Dans la matinée du 1er décembre 1944, l’armée française, qui avait mobilisé 1 200 de ses hommes et positionné des chars autour du camp de Thiaroye, près de Dakar, ouvrit le feu sur les tirailleurs sénégalais qui s’y trouvaient. Leur tort ? Demander le même solde que leurs camarades métropolitains aux côtés desquels ils avaient combattu durant la seconde guerre mondiale.

Le bilan officiel de ce qui fut qualifié de « mutinerie » était de 35 morts. En 2012, face à l’indignation et à la mobilisation africaines, la France, par la voix de son président, François Hollande, requalifia l’événement en « répression sanglante » et, en 2014, réévalua le nombre de morts à 70.

Quelques années plus tard, en 2021, Jean-Yves Le Drian, alors ministre des affaires étrangères, reconnut l’existence de trois fosses communes, sans pour autant en préciser la localisation. Et le président Emmanuel Macron finit, dans une lettre adressée en 2024 à son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, par reconnaître le « massacre », alors que des travaux d’historiens français, comme ceux d’Armelle Mabon (Le Massacre de Thiaroye, Le Passager clandestin, 2024), évoquaient un « mensonge d’Etat »...

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Thursday, October 16, 2025

 Francé

Une pièce de théâtre vue au Festival d'Avignon

Pièce de théâtre, jouée par deux personnages, qui sont deux hommes français ayant tous deux une origine africaine, et qui assez progressivement et j'ai trouvé avec finesse, vont revisiter leur mémoire familiale et ce faisant, une partie de l'histoire coloniale de la France: notamment les tirailleurs sénégalais, et la guerre menée au Cameroun au moment de l'indépendance.

Un article de RFI :

Avignon Off 2025: retour sur la «question noire» avec les comédiens Lamine Diagne et Raymond Dikoumé - Chemins d'écriture

 

Billet de blog    2 septembre 2025

Massacre de Thiaroye : lettre ouverte au président Emmanuel Macron


Par Armelle Mabon


Le 1er décembre 2025, Emmanuel Macron pourrait être présent à la commémoration du 81ème anniversaire du massacre de Thiaroye. Pouvons-nous espérer que l'État français fasse preuve de décence, de transparence et de sincérité ? Il faut juste un peu de courage et de clairvoyance pour reconnaître dans son entièreté plus de 80 années de mensonge.

© Emanuel Soopaya


La lettre in extenso :
Massacre de Thiaroye : lettre ouverte au président Emmanuel Macron | Le Club

  Le Petit Journal    PERPIGNAN

Commémoration des combats de Bazeilles

Publié le 17 septembre 2025

Allocution de Jacques BonafosAllocution de Jacques Bonafos Crédits : JK

Comme chaque année, l’amicale des anciens d’Outre-Mer, du 24ème RIMA et des anciens combattants des Troupes de marine commémorent les combats de Bazeilles près de Sedan, haut fait d’armes des Troupes de Marine lors de la guerre franco-prussienne de 1870, symbole du sens du devoir et de l’esprit de sacrifice. Le monument est situé en prolongation de la Délégation Militaire face au collège Jean Moulin et est dédié aux régiments de Perpignan, le 24ème régiment de Tirailleurs Sénégalais et son unité dérivée le 44ème régiment d’Infanterie Coloniale. À 18h30, les porte-drapeaux sont en place ainsi que les reconstitueurs en tenue d’époque. Les autorités se mettent en place, conduites par le DMD Fabrice Chapuy. Sont présents Ludovic Julia, directeur de Cabinet du préfet, Renaud Schouver directeur de l’ONaCVG, Louis Aliot représenté par David Tranchecoste, et la gendarmerie, de nombreuses associations patriotiques ainsi que les ordres nationaux. Jacques Bonafos, dans un long discours, retrace ces combats de Bazeilles : « C’est au cours de ces combats que certaines unités allemandes se livrèrent à des actes de barbarie sans nom : exécutions en masse de sections de tirailleurs ou de petits groupes de cadres, européens ou africains. Seuls 90 hommes sur les 3000 que comptait le 24ème réussirent à forcer le passage, le reste fut capturé, blessé ou tué. Les 5 et 6 juin, entre Abbeville et Amiens, seuls 30 hommes du 44ème réussirent à forcer l’étau allemand… Ils ne doivent donc pas tomber dans l’oubli. Le dépôt de gerbes se fait : la première par l’amicale et le DMD, la deuxième par les élus, la dernière par Ludovic Julia. Hommage aux morts, Marseillaise, les autorités vont saluer les porte-drapeaux. Enfin, merci à notre grand ancien Roger Regis, âgé de 106 ans, venu en fauteuil, engagé en 1941, participant au débarquement allié en Algérie, ancien du 1er bataillon d’infanterie, puis d’Indochine.

JK

Commémoration des combats de Bazeilles - Pyrénées-Orientales - Perpignan - Le Petit Journal



"Mon histoire est celle de tellement d’Africains" : à Marseille, une cérémonie pour dire "merci" aux tirailleurs sénégalais

Par Theo BESSARD    Publié le 23/08/25 à 17:24

La secrétaire générale de la préfecture des Bouches-du-Rhône, Marie-Pervenche Plaza, rend hommage aux tirailleurs sénégalais lors des commémorations du 23 août (journée du tirailleur sénégalais au Sénégal), au parc du XXVIe centenaire. / PHOTO Theo Bessard

Marseille

Parmi les 300 000 tirailleurs d’Afrique engagés dans la Seconde guerre mondiale, les Sénégalais ont été parmi les premiers à entrer dans Toulon avant de libérer la Provence du joug nazi. Un hommage leur a été rendu par leurs enfants et petits-enfants au jardin africain du parc du XXVIe centenaire, ce samedi.

Une cérémonie aussi discrète qu’attendue. Ce samedi 23 août, jour de la fête nationale du tirailleur sénégalais au Sénégal, un hommage a été rendu par la Ville de Marseille et la préfecture des Bouches-du-Rhône à ces soldats africains de l’ex-empire colonial français, morts durant la Seconde guerre mondiale. Avec un effectif de 300 000 hommes en 39-40, l'Armée d’Afrique était l’une des réserves d’hommes les plus importantes pour libérer la France du joug nazi. Une quarantaine d’enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de soldats étaient présents au parc du XXVIe centenaire pour les commémorations en l’honneur de leurs aïeux.

"Après avoir connu les tranchées, ils ont découvert la lavande"

Au premier rang lors de la cérémonie, une femme tient dans les mains une photo en noir et blanc de son grand-père, Anatole Ismaël Diop. "Il a combattu pour la France durant la Seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine. Il est devenu capitaine dans l’Armée française après 39-45. Nous sommes tous fiers de lui dans la famille. Il aurait pu traîner les pieds, déserter les combats, mais il ne l’a pas fait. Il a aidé la France à devenir ce qu’elle est", retrace-t-elle, très au fait de son h...

"Mon histoire est celle de tellement d’Africains" : à Marseille, une cérémonie pour dire "merci" aux tirailleurs sénégalais



 

Metz

VIDÉO - "Je reste français” : à 106 ans, René Suk raconte son refus d’être enrôlé dans l’armée allemande

René Suk, 106 ans, incarne la mémoire vivante de la Résistance face au nazisme. © France Télévisions

France 3 Régions

Publié le mardi 9 septembre 2025 à 16:00

À Metz, René Suk, 106 ans, incarne la mémoire vivante de la Résistance face au nazisme. Ancien cheminot et résistant, il témoigne encore aujourd’hui de son combat pour la liberté, un héritage précieux pour les générations futures.

C’était le 23 novembre 2024 à Strasbourg, lors d’une cérémonie qui honorait les résistants français de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, un Mosellan : René Suk. Ce jour-là, il a entendu ces mots solennels résonner : "Monsieur René Suk, au nom de la République française, nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur." À 106 ans, l’ancien résistant garde encore l’œil vif et l’esprit alerte. Les souvenirs de guerre, qu’ils soient douloureux ou marquants, ne l’ont jamais quitté. Parmi eux, cette image insoutenable : les tirailleurs sénégalais, engagés dans l’armée française, abattus systématiquement par les soldats allemands.

https://www.youtube.com/watch?v=-rdzxA40HOs

Des souvenirs de guerre intacts

Dans sa salle à manger, autour de la table, René Suk raconte ces instants sombres, écouté avec respect par son fils Gilbert et par Nicolas Vignos, directeur de l’Office National des Anciens Combattants (ONAC) Moselle. Soudain, il mime la scène, faisant résonner encore la brutalité des armes : “Ratatatata, ratatatata, ratatatata... la mitrailleuse. Ils les zigouillaient. Après, les camions revenaient à Saint-Florentin. Ça a duré un moment. Ils rechargeaient encore une fois, et puis encore une fois plus loin, et encore une fois.” Des images d’horreur gravées dans sa mémoire.

René Suk raconte ces instants sombres, écouté avec respect par son fils Gilbert et par Nicolas Vignos, directeur de l’Office National des Anciens Combattants Moselle. René Suk raconte ces instants sombres, écouté avec respect par son fils Gilbert et par Nicolas Vignos, directeur de l’Office National des Anciens Combattants Moselle.

René Suk raconte ces instants sombres, écouté avec respect par son fils Gilbert et par Nicolas Vignos, directeur de l’Office National des Anciens Combattants Moselle. © France Télévisions

Le refus d’être soldat allemand

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Reportage R.Elkaim/P.Thine/E.Targe de France 3 Lorraine

VIDÉO - "Je reste français” : à 106 ans, René Suk raconte son refus d’être enrôlé dans l’armée allemande - ici

 


© Virginie Meigne

Insomniaques, une enquête théâtrale sur une histoire occultée

Dans Insomniaques, deux personnages mènent l’enquête sur un drame passé sous silence : le massacre de tirailleurs sénégalais et de civils noirs, à Rouen, par les troupes allemandes, le 9 juin 1940. De quoi rafraîchir notre mémoire collective.

Publié le 09 octobre 2025

Un article d'Anne-Laure Lemancel publié dans Canal n°340 octobre 2025

« L’absence de mon nom sur ma sépulture est un trou qui continue de saigner. » Ainsi résonnent sur scène ces paroles bouleversantes d’un tirailleur sénégalais inconnu. Des paroles qui résument à elles seules l’essence d’Insomniaques, une pièce accueillie en partenariat avec le théâtre du Mouffetard. Le pitch ? Deux Rouennais au sommeil agité, Jean-Michel et Flora, spécialistes de la période de l’Occupation dans leur ville, tombent sur une photo surprenante : le rare vestige d’un massacre de tirailleurs sénégalais et de civils noirs le 9 juin 1940. Dès lors, leur enquête remonte obstinément les traces de ce tragique événement.

La mémoire enterrée

Aux manettes de ce théâtre d’objets documentaire ? Lou Simon, créatrice de la compagnie Avant l’averse. « Je pars toujours du réel, d’un fait qui m’interpelle, raconte-t-elle. Dans ce cas précis, je me suis demandé, en tant que petite-fille de résistant, pourquoi cette histoire avait été si facilement occultée et, surtout, pourquoi sa mémoire est absolument nécessaire pour construire notre présent. Et il y a aussi l’existence de ces “civils noirs”, à qui Jean-Michel et Flora redonnent une histoire, une vie, une dignité. La preuve que l’immigration ne saurait être un phénomène récent. »

Un mille-feuille scénographique

Pour ce faire, Lou Simon, en collaboration avec la dramaturge Karima El Kharraze, a fait appel à trois interprètes – Arnold Mensah, Clémentine Pasgrimaud et Mariama Diedhiou –, et à un dispositif scénique sensible et pertinent. « Je ne travaille pas avec des marionnettes au sens premier du terme mais à partir de la matière, de l’espace, des images que l’on développe sur le plateau. C’est une façon de métaphoriser le réel. Ainsi, comme nulle trace du massacre n’a été retrouvée, j’ai décidé, avec la scénographe Cerise Guyon, de reconstituer une archéologie tressée de matériaux métaphoriques. Au fur et à mesure, mes personnages enlèvent des couches, exhument des réalités et le paysage scénographique se transforme… », décrit-elle.

Et voici, dans ce spectacle en mille-feuille, l’histoire remuée, bousculée, débroussaillée, pour mieux en ausculter les zones d’ombre et les tabous. Avec, évidemment, une résonance actuelle : « Au temps d’une montée inquiétante de l’extrême droite, cette pièce s’inscrit dans le travail militant de la mémoire de nos passés coloniaux », conclut Lou Simon.

Insomniaques, une enquête théâtrale sur une histoire occultée - Ville de Pantin

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Grâce à l'action du maire de Blancafort, le soldat Kyagbé Nobila sorti de l’oubli

C’est une cérémonie historique qui s’est tenue ce samedi, à l’entrée du petit cimetière de Blancafort pour que le « soldat Ky » sorte enfin de l’oubli.

Par La rédaction    Publié le 28 septembre 2025 à 17h00

Les personnalités ont dévoilé une plaque en son honneur. © HERTAULT Agnès

Une vingtaine de drapeaux d’anciens combattants, des personnalités civiles et militaires, des Blancafortais, derrière la fanfare locale, se sont souvenus qu’un membre des Tirailleur sénégalais, originaire de l’actuel Burkina-Faso, avait perdu la vie ici, pour leur liberté. Pascal Margerin, le maire, accompagné d’autres personnalités, a dévoilé une plaque commémorative placée sur la tombe du soldat Kyagbé Nobila. L’élu a beaucoup œuvré pour que le « soldat Ky » (c’est ce qui était inscrit jusqu’ici sur la plaque) retrouve une identité .

Emmanuel Barclais, président de l’Association nationale des membres de l’ordre national du mérite, a ouvert la cérémonie :

« N’oublions pas qu’il y a 80 ans, des hommes sont venus parfois de très loin, donner leur sang pour que nous soyons libres. Ce que vous avez fait est exceptionnel, nous avons passé le fleuve de l’oubli. Merci monsieur le maire. »

Pascal Margerin a relaté le parcours de ce soldat, « tirailleur sénégalais tombé pour la France à Blancafort le 18 juin 1940 à l’âge de 23 ans, laissant derrière lui, sa famille, ses terres, son quotidien pour endosser l’uniforme et servir une patrie lointaine. »

Né en 1917 en Haute-Volta, aujourd’hui le Burkina Faso, il tombe au combat le jour de l’appel du 8 juin du Général de Gaule. Son corps est d’abord inhumé dans les bois le 28 juin, dans la précipitation. Puis le 17 mai 1941, il est transféré dans une sépulture digne au cimetière de Blancafort.

« La mémoire des tirailleurs sénégalais fut occultée, rappelle le maire. Pourtant, sans leur sacrifice, la France n’aurait pas pu survivre. Ils ont combattu en 1914 et 1940, en Italie, en Provence et en Alsace avec bravoure et loyauté. Ils représentent toute une génération et un lien de sang entre l’Afrique et la France, cela donne un message à toutes les générations : la liberté n’a pas de couleur. »

Un poème de Léopold Sédar Senghor, Aux tirailleurs sénégalais morts pour la France, a été lu devant la tombe, avant que trois gerbes n’y soient déposées.

Grâce à l'action du maire de Blancafort, le soldat Kyagbé Nobila sorti de l’oubli - Le Berry Républicain




À La Teste-de-Buch, l’hommage aux tirailleurs sénégalais est un « acte de justice »

Hommage aux tirailleurs sénégalais, ce vendredi 22 août, à la nécropole du Natus, à La Teste-de-Buch. © Crédit photo : S. M.

Par Sabine Menet    Publié le 22/08/2025 à 18h00.

L’hommage annuel rendu aux tirailleurs sénégalais s’est déroulé ce vendredi 22 août, à la nécropole du Natus, à La Teste-de-Buch

Le 23 août 1944, le 6ᵉ régiment de ceux que l’on appelait les tirailleurs sénégalais est le premier à entrer à Toulon, engageant la libération de la ville. La date fut retenue pour commémorer la mémoire de ces hommes mobilisés au Sénégal mais aussi en Guinée, au Congo, au Nigéria, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Burkina-Faso, au Mali et en Centrafrique pour se battre sous le drapeau tricolore.

Cette année, c’est avec un peu d’avance, ce vendredi 22 août que la cérémonie s’est tenue devant la nécropole du Natus, à La Teste-de-Buch. Le long de la piste 214, elle abrite la dépouille de 956 tirailleurs sénégalais et malgaches ainsi que celle des 11 soldats russes et des deux Français morts dans l’ancien camp du Courneau des maladies contractées à cause de l’insalubrité de leur casernement.

Joël Lecloitre, le président de l’Union nationale des combattants de Gironde, lors de l’hommage aux tirailleurs sénégalais, ce vendredi 22 août, à la nécropole du Natus, à La Teste-de-Buch. S. M.

« Ces hommes étaient des patriotes (et) leur histoire fut longtemps passée sous silence et marginalisée » a rappelé Joël Lecloitre, le président de l’Union nationale des combattants de Gironde, louant leur courage, ténacité, loyauté et dévouement. Et d’espérer que le devoir de mémoire prévienne l’adhésion aux « théories réductrices, populistes et de courte vue » du moment.

Des victimes et des héros

Représentant le maire de La Teste-de-Buch, son premier adjoint, Gérard Sagnes a estimé que « plus qu’une cérémonie du souvenir, cette journée est un acte de justice, la reconnaissance d’une dette morale immense. »

Et de rappeler qu’entre 1914 et 1918, plus de 180 000 Africains furent mobilisés, souvent de force et 72 000 périrent. En 1940, ils furent 300 000 enrôlés et près de 20 000 disparurent. « Ces stèles que nous avons alignées ici ne sont pas que des symboles funéraires, elles sont les pierres d’un monument invisible : celui de la fraternité. »

Le consul général du Sénégal, Abdoulaye Diallo, au micro, lors de l’hommage aux tirailleurs sénégalais, ce vendredi 22 août, à la nécropole du Natus, à La Teste-de-Buch. S. M.

« La force noire de l’empire colonial a contribué à la libération de la France. Ces héros méritent d’être cités en exemple » abonda le consul général du Sénégal, Abdoulaye Diallo, remerciant ceux qui furent à l’origine de l’érection de la nécropole en 1967, non loin du funeste camp du Courneau. Nécropole reconnue sur le plan national depuis 1993 comme le rappela le sous-préfet, Jean-Louis Amat, qui a loué la mémoire de ces « hommes venus mourir sur une terre qui n’était pas la leur ».

Plusieurs gerbes furent ensuite déposées par diverses personnalités.

À La Teste-de-Buch, l’hommage aux tirailleurs sénégalais est un « acte de justice »

 


Cette petite commune du Loiret va rendre hommage aux tirailleurs sénégalais, morts pour la France en juin 1940, sur ses terres

Dans le Pithiverais, une cérémonie se tiendra en septembre, au cimetière de Gaubertin, situé au hameau de Sancy. Une plaque commémorative sera mise en place pour rendre hommage aux seize tirailleurs sénégalais morts pour la France en juin 1940, dans le village.

Par Aurélie Richard    Publié le 08 août 2025 à 06h30

Selon les chiffres du ministère des armées, au 1er avril 1940, l’armée française comptait 179.000 tirailleurs sénégalais mobilisés. Photo Les Tirailleurs de la Loire

La commune de Gaubertin a choisi a choisi de rendre hommage à seize tirailleurs sénégalais morts pour la France en juin, 1940, à Gaubertin.

Un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale dans le nord du Loiret.

Une plaque commémorative sera mise en place à l’occasion d’une cérémonie qui se tiendra le 20 septembre, à 11 heures, au cimetière, situé au hameau de Sancy.

Selon les chiffres du ministère des Armées, au 1er avril 1940, l’armée française comptait 179.000 tirailleurs sénégalais mobilisés. 17.000 auraient été tués, disparus ou blessés au combat.

Massacrés au lieu-dit Les quatre routes

40.000 étaient engagés dans les combats en métropole. Toujours d’après les archives militaires françaises et allemandes, près de 3.000 tirailleurs auraient été exécutés par la Wehrmacht, l’armée du IIIe Reich, au cours des mois de mai et juin 1940.

Ce fut le cas de seize tirailleurs sénégalais à Gaubertin. Ils appartenaient à des corps d’armée en déplacement.

Ils furent massacrés à Gaubertin, au lieu-dit « Les quatre routes », par la quatrième division d’infanterie allemande, qui est passée par le village le 13 juin 1940.

Des uniformes longtemps conservés à la mairie

Les corps des tirailleurs ont été enterrés sur place dans un cimetière improvisé, par des civils français en exode, qui avaient été arrêtés par les Allemands.

Le 20 juin 1940, des habitants du village ont découvert les cadavres et les ont inhumés en ligne le long du mur du cimetière, côté château, chacun dans un cercueil mais avec une plaque commune.

Leurs casques et fusils ont été déposés sur les tombes. Leurs uniformes ont longtemps été conservés à la mairie. En 1959, les corps ont été transférés à la nécropole de Fleury-les-Aubrais.

Cette petite commune du Loiret va rendre hommage aux tirailleurs sénégalais, morts pour la France en juin 1940, sur ses terres - La République du Centre

 

Gaubertin. Un hommage aux tirailleurs

Un lutrin rend hommage au x seize soldats sénégalais du 17 e bataillon de tirailleurs, tombés lors de combats en juin 1940.

Publié le 24 septembre 2025 à 06h00

Un lutrin a été inauguré à l’entrée du cimetière. © Droits réservés

Samedi en fin de matinée, la commune, représentée par Jean Gillet, le maire, a rassemblé les élus, associations de mémoire et habitants au hameau de Sancy pour une cérémonie empreinte d’émotion.

À l’entrée du cimetière, un lutrin offert par Tourisme Loiret a été inauguré. Cette installation rend hommage aux seize soldats sénégalais du 17e bataillon de tirailleurs, tombés lors de combats en juin 1940 dans la région. Le 16 juin 1940, des habitants de Gaubertin avaient découvert les corps de seize tirailleurs sénégalais à demi enterrés dans un champ. Ils les avaient dignement inhumés au cimetière, seize tombes identiques en ligne le long du mur côté château.

Ils y sont restés longtemps. Lors des cérémonies du 11 Novembre, les enfants des écoles venaient y déposer un bouquet de fleurs. À la fin des années 1950, les corps ont été transférés à la nécropole de Fleury-les-Aubrais. L’oubli s’est alors installé à Gaubertin.

Cette cérémonie a pu voir le jour grâce aux témoignages de Lucette Lours Poulain, habitante de Gaubertin aujourd’hui disparue, à l’action du Souvenir français, à la détermination et au travail de mémoire de Marie-Pierre Guillou et Thérèse Ponthieu, ainsi qu’à l’engagement de Jean Richard, président des Amis de l’histoire de Beaune. Elle contribue à restaurer la mémoire locale et à reconnaître le sacrifice de ces seize soldats.

GAUBERTIN. Un hommage aux tirailleurs - La République du Centre

 

Thiaroye 44 : Parution d’une anthologie littéraire et artistique sur le massacre

SENEGAL-LITTERATURE-EDITION

Dakar, 5 août (APS) –  Les éditions Aminata Sow Fall (EASF) de Vélingara ont annoncé, mardi, la publication d’une anthologie littéraire et artistique intitulée Thiaroye 44, le trésor de la mémoire, a appris l’APS.

L’ouvrage est inspiré par le discours du président de la République prononcé le 1er décembre 2024, lors de la commémoration des 80 ans du massacre des tirailleurs sénégalais perpétré le 1er décembre 1944 à Thiaroye, dans la banlieue dakaroise, a dit son éditeur, Idrissa Sow "Gorkoodio".

Selon lui, cette anthologie littéraire et artistique a, entre autres, pour objectif, de "dénoncer +le mensonge d’Etat+, réhabiliter 80 ans après +la mémoire d’hommes qui portaient l’uniforme français et sur lesquels les Français avaient retourné leurs fusils+ et aider nos contemporains à garder confiance en leur avenir, etc.".

Elle porte la signature de trente écrivains, poètes, dramaturges du Sénégal, du Gabon, du Tchad, du Mali, de la France et de l’Italie dans le but de symboliser "la fraternité humaine".

"Ce livre s’inscrit dans l’écriture d’un autre narratif pour que l’Afrique s’approprie son histoire sur la base de la vérité des faits", souligne dans la préface Babacar Fall, professeur à l’université Cheikh Anta Diop.

Selon lui, les auteurs de cette anthologie invitent "à surmonter la douleur et à transfigurer les affres imposées aux tirailleurs" de tous les territoires de l’ancien empire de l’AOF – Afrique occidentale française – et de Madagascar.

"(…) C’est cet évènement tragique [le massacre des tirailleurs] que célèbre cette anthologie littéraire et artistique pour rappeler aux jeunes générations que le trésor de la mémoire est toujours vivace" écrit-il.  

L’ancien directeur de la Francophonie, Maguèye Touré, coordinateur du comité de lecture précise que la publication de cette anthologie Thiaroye 44, le trésor de la mémoire vise à faire vivre dans la mémoire collective cet épisode douloureux de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique.

Elle ambitionne aussi, selon lui, de rendre hommage, au-delà de Thiaroye, aux soldats africains qui ont combattu pour la liberté dans les deux guerres mondiales du 20e siècle

Cet ouvrage est publié dans la collection Hiéroglyphes des éditions Aminata Sow Fall avec une illustration de l’artiste Kalidou Kassé, surnommé le "Le pinceau du Sahel".

Cela a été rendu possible grâce à l’appui du fonds d’aide à l’édition de la Direction du livre et de la lecture du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

Thiaroye 44, le trésor de la mémoire est la troisième anthologie des EASF après Anthologie de la littérature casamançaise (2021) et 3 juin 2024, l’appel de Rabat pour un Sénégal de paix et de prospérité (2024).

     Reportage
 


À Abidjan, une association promeut la mémoire des tirailleurs de Côte d’Ivoire dans des écoles

Comment mettre en valeur la mémoire des anciens combattants ? En Côte d’Ivoire, des initiatives émanent d’associations qui veulent souligner la contribution des Tirailleurs sénégalais. Selon l’Association fraternelle des anciens combattants de Côte d’Ivoire, près de 22 900 Ivoiriens ont été recrutés pour combattre durant la Première Guerre mondiale et 15 000 durant la Seconde. Au-delà des cérémonies, des médailles et des hommages, une association veut honorer la mémoire des anciens combattants dans des écoles.

Publié le : 07/10/2025 - 12:19

Une vue générale de la lagune Ébrié qui sépare les quartiers de Marcory et de Cocody à Abidjan le 10 mai 2023.

Par : RFI - Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

Fils de Tirailleur sénégalais, le capitaine Yassoungo Koné a lui-même servi en Algérie entre 1954 et 1962. Cet ancien combattant souhaite que les Ivoiriens conservent une trace de son expérience. « Il faut des écrits, la mémoire, qu’on reconnaisse ce que nous avons fait, souligne-t-il. Nous avons offert ces poitrines pour ces différentes guerres que nous ne connaissions pas ».

Aujourd’hui, il reste à peine une soixante d’anciens combattants, réunis au sein d’une association à Abidjan. Pas évident de transmettre leur histoire : les programmes scolaires sont encore trop synthétiques sur ce chapitre, comme l’explique Henri-Joël Amon, un professeur de lycée : « La difficulté, c’est l’absence d’un véritable travail scientifique autour de la reconstitution de leur mémoire. Il n’y a pas vraiment de lucarne ouverte pour les anciens combattants. En réalité, on apprend l’histoire des anciens combattants au travers des différentes batailles. Sachant que dans ces batailles-là, leur rôle est très souvent marginalisé. »

« Se réapproprier leur mémoire »

L’association Français du Monde a contacté trois établissements scolaires d’Abidjan pour que les derniers anciens combattants partagent leur expérience avec les élèves. Christophe Kassi, le président de cette organisation, explique : « Nous voulons travailler avec les écoles, de manière à transmettre aux jeunes générations qui ont besoin de se réapproprier leur mémoire, les témoignages de nos anciens combattants pendant qu’ils sont encore là. Parce que dans quelques années, malheureusement, ce ne sera plus possible. »

Ces passionnés d’histoire souhaitent aussi l’édification d’un mémorial, à l’image de ceux de Dakar et de Bamako.

À Abidjan, une association promeut la mémoire des tirailleurs de Côte d’Ivoire dans des écoles