Thursday, April 20, 2023

châteauneuf-sur-loire

L’histoire des tirailleurs de Loire

Publié le 20/04/2023

L’histoire des tirailleurs de Loire
Photos, objets et documents relatent cette page d’histoire oubliée. © Droits réservés

Des photos inédites, des objets et des documents d’époque sont exposés à la galerie du château. « Les Tirailleurs de la Loire » est à découvrir jusqu’au 15 mai.

La Ville présente, avec le soutien de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre du Loiret et du comité du Souvenir français, l’exposition « Les Tirailleurs de la Loire », à la galerie du château.

Ouverte le week-end dernier, elle sera inaugurée ce samedi à 16 h 30. En parallèle, Didier Lauret, concepteur de l’exposition, Julien Fargettas, historien et Josiane Guibert, membre du comité du Souvenir français donneront une conférence à 14 h 30, à l’espace Florian.

Troupes coloniales entre Blois et Gien

Intitulée « La mémoire oubliée des troupes coloniales à Châteauneuf et dans le val de Loire, entre 1940 et 1944 », elle sera suivie d’une visite guidée de l’exposition. Des combats de 1940, de la détention dans les Fronstalags et les ArbeitKommandos jusqu’à la Libération en 1944, cette exposition revisite la trace de la présence des troupes coloniales entre Blois et Gien, durant la Seconde Guerre mondiale. Des photos inédites, des objets et des documents d’époque permettent de découvrir, ou redécouvrir, cette histoire oubliée.

À Châteauneuf-sur-Loire où, en juin 1940, les troupes françaises combattantes étaient en majorité composées de tirailleurs sénégalais, cette exposition prend tout son sens.

Afin de sensibiliser les écoliers et les préparer à la visite, des rencontres organisées par le Souvenir français auront lieu dans les établissements scolaires de la ville.

Pratique. Exposition visible jusqu’au 15 mai à la galerie du château : du lundi au vendredi de 14 heures à 17 h 30 ; samedi et dimanche de 10 à 12 heures et de 14 heures à 17 h 30 (sauf le 22 avril de 16 h 30 à 17 h 30) ; fermée les 1 er et 8 mai au matin. Entrée gratuite. Contacts : 02.38.58.41.18 ; infos@chateauneufsurloire.fr

L’histoire des tirailleurs de Loire - Châteauneuf-sur-Loire (45110) (larep.fr)

SÉNÉGAL

Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée neuf anciens tirailleurs qui s’apprêtent à rentrer au Sénégal

Agés de 85 à 90 ans, ils bénéficient d’une aide de l’Etat français pour financer leur voyage de retour et leur réinstallation dans leur pays d’origine.

Le Monde avec AFP
Publié le 14 avril 2023 à 09h35, modifié le 14 avril 2023 à 16h05 

Le président français Emmanuel Macron serre la main d’un ancien combattant sénégalais, au palais de l’Elysée, à Paris, le 14 avril 2023. LEWIS JOLY / AFP

Le président français, Emmanuel Macron, a reçu à l’Elysée, vendredi 14 avril au matin, neuf anciens tirailleurs sénégalais vivant en France et qui ont décidé de rentrer dans leur pays d’origine grâce à une aide financière exceptionnelle de l’Etat français.

« Aujourd’hui, c’est acté, c’est officiel : ils vont pouvoir rentrer à la fin du mois. Enfin », s’est réjouie Fatou Biramah, une porte-parole de l’Association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais. « Nos chers et tendres, nos papys, nos anciens ont été reçus par le président de la République. Tout était émouvant. C’était un moment tendre, c’était doux. Le président […] les a écoutés, et surtout il les a remerciés », a-t-elle rapporté.

Les neuf hommes, âgés de 85 à 96 ans, selon l’association, entameront sous peu un « voyage de retour permanent au Sénégal » après une vie passée en France, qu’ils ont servie comme soldats durant les guerres de décolonisation, principalement en Indochine et en Algérie.

Des personnes souvent seules, en manque de reconnaissance

Le président Emmanuel Macron échange avec des tirailleurs sénégalais sur le parvis de l’Elysée, vendredi 14 avril 2023. LEWIS JOLY / AFP

L’aide mise en place, dont le montant n’a pas été dévoilé, a pour but de financer leur voyage de retour et leur réinstallation dans leur pays d’origine. Avant cela, « ils avaient pour obligation de rester six mois par an en France pour continuer à percevoir cette allocation minimale de vieillesse d’un montant de 950 euros par mois – allocation qui permettait notamment à leurs familles restées au pays d’avoir un minimum pour subvenir à leurs besoins », explique l’association.

Le secrétariat aux anciens combattants estime à trente-sept le nombre de tirailleurs, tous sénégalais, vivant en France. Ces personnes, qui ont longtemps souffert d’un manque de reconnaissance de la France, sont en majorité seules, ayant laissé leurs familles « au pays », explique Fatou Biramah, pour habiter six mois en France, « seuls dans des chambres ne dépassant pas 15 mètres carrés ». « C’était lourd », assure-t-elle.

Créé sous le Second Empire (1852-1870) et dissous au début des années 1960, le corps français des tirailleurs sénégalais rassemblait des militaires nés dans les anciennes colonies françaises en Afrique et enrôlés dans l’armée française. Le terme a fini par désigner l’ensemble des soldats d’Afrique subsaharienne qui se battaient sous le drapeau français, quelle que soit leur nationalité ou pays d’origine. Ils ont participé à la seconde guerre mondiale et aux guerres de décolonisation, notamment en Indochine et en Algérie.

Le Monde avec AFP

Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée neuf anciens tirailleurs qui s’apprêtent à rentrer au Sénégal (lemonde.fr)