Monday, November 26, 2018

Exposition





Jardin d'Agronomie Tropicale

FIGURE DE L’AUTRE DANS LA GRANDE GUERRE.

Lors de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers d’étrangers, tirailleurs sénégalais, spahis marocains, algériens, indochinois ou encore polonais, ont combattu dans les rangs de la France. D’autres étrangers cherchaient tout simplement à fuir le conflit ou les invasions allemandes, comme les Belges ou les Tsiganes, et à trouver refuge en France.

À travers une riche iconographie et des documents d’archives (photographies, dessins, cartes postales, documents d’identité), cette exposition organisée en partenariat avec l’association Génériques revient sur la contribution de ces populations à l’effort de guerre, sur la rencontre entre les différentes populations et leur représentation dans l’imaginaire collectif. Elle donne à voir les images de la vie quotidienne et les caricatures, qui témoignent de rapports particuliers entre les individus pendant le conflit, et met en exergue la fraternisation entre militaires, travailleurs étrangers et populations locales. Une occasion également de découvrir les nombreux monuments du jardin d’agronomie tropical de Paris à la mémoire de tous ces soldats étrangers. 




Informations pratiques

Jardin d'Agronomie Tropicale

45 bis avenue de la Belle-Gabrielle
75012 Paris


Dates

Du 15 octobre au 15 décembre 2018
les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche de 9h30 à 20h

Portraits de l'étranger


Le chant noir des baleines





Couverture du livre : Le chant noir des baleines



Résumé
1920, île de Ré. Léon vit seul avec sa mère depuis que son père est parti à la guerre et n'en est pas revenu. Il pêche, ramasse des coquillages et s'invente des aventures, assis sur le dos d'une carcasse de baleine. Un matin, après une tempête, Léon trouve un homme inanimé sur la plage. Tierno, c'est son nom, raconte alors comment il a été arraché à sa famille au Sénégal six ans plus tôt pour combattre comme tirailleur dans les rangs de l'Armée française et comment son navire a coulé alors qu'il allait enfin rentrer dans son pays.



Samedi 1 décembre 2018 - 17H00


Rencontre & Lecture

David Diop – Frère d’âme

David Diop – Frère d’âme
Rencontre animée par Kerenn Elkaïm
Lecture d’extraits par Yann Gaël

Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit.
À lire – David Diop, Frère d’âme, Seuil, 2018.

Maison de la poésie - David Diop



Le roman de David DIOP a obtenu le

Goncourt des Lycéens

"Les soldats qui sont partis avaient l'âge de ces lycéens ou un peu plus"


Goncourt des lycéens à Frère d'âme : les soldats qui sont partis avaient l'âge de ces lycéens ou un peu plus

Saturday, November 10, 2018

"Camp de Thiaroye" : projection exceptionnelle du film de Sembène Ousmane, suivie d'un débat

Le jeudi 29 novembre à 17h30, au cinéma UGC  Ciné Cité Paris 19 


Réservation conseillée !

couleurflandre@gmail.com - 06.09.07.79.47
Inauguration à Reims du nouveau monument aux morts en hommage aux tirailleurs sénégalais de la 1ère guerre mondiale : AHTIS était présent

  •  Le monument


  • Le colonel Rives, ancien officier de tirailleurs sénégalais, échange avec des étudiants

  • Suivi de la cérémonie :

https://www.francebleu.fr/infos/societe/direct-emmanuel-macron-inaugure-le-monument-aux-heros-de-l-armee-noire-a-reims-1541522362


  • Article du Monde.fr

A Reims, un symbole de la reconnaissance « tardive » des tirailleurs africains
Le président français, Emmanuel Macron, doit inaugurer le monument aux Héros de l’armée noire au côté de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta.
Le Monde.fr avec AFP Le 06.11.2018 à 14h10

Erigé en 1924, détruit en 1940, reproduit en 2013 : l’histoire agitée du monument aux Héros de l’armée noire, à Reims, officiellement inauguré mardi 6 novembre par Emmanuel Macron, s’inscrit dans la reconnaissance « tardive » par l’Etat français de l’engagement des tirailleurs sénégalais pendant la Grande Guerre. Au sommet d’un piédestal ajouré, quatre tirailleurs africains du corps d’armée colonial scrutent l’horizon autour d’un drapeau français enroulé, porté par un officier blanc, dans une allée du parc de Champagne.
« C’est une reconnaissance évidente qui a lieu et qui rappelle l’inauguration de 1924, un énorme événement avec environ 15 000 personnes au parc Pommery [l’ancien nom du parc de Champagne] », confie à l’AFP Cheikh Sakho, un professeur d’anglais d’origine sénégalaise qui a consacré une thèse à ce sujet. « Une grande partie des tirailleurs étaient venus du réservoir d’hommes que constituait [la colonie du] Haut-Sénégal et Niger [les actuels Mali et Burkina Faso], soit près de 45 % des troupes entre 1914 et 1918 », indique-t-il.
La résistance des tirailleurs sénégalais au sein du premier corps de l’armée coloniale a même été décisive en 1918, lorsque, galvanisées par leur victoire sur le Chemin des Dames, les troupes allemandes foncent sur Reims avec l’intention de faire tomber ce dernier rempart avant Paris. Mais ces hommes font face, stoppant l’offensive ennemie. Le conflit connaît alors un tournant décisif.
Fondu par les Allemands
De ce premier monument, alors composé d’un bloc de granit de quatre mètres de haut, il ne reste que des photos d’archives et des coupures de presse de son inauguration, célébrant la bravoure des soldats indigènes sur fond d’exaltation de l’empire colonial français.
En 1940, il est envoyé en Allemagne et son bronze est fondu : pour les nazis, il renvoie à « la honte noire », quand, en 1920, « la rive gauche du Rhin était occupée par 100 000 soldats des colonies », réminiscence « terrible » du traité de Versailles, selon Cheikh Sakho. Une stèle le remplace en 1958, avant un nouveau monument érigé en 1963 au même endroit : deux grands blocs de pierre dépersonnifiés qui n’inspirent aux Rémois que le sarcastique surnom d’« oreilles de lapin ».
Grâce à l’investissement d’une association en 2009, une copie en bronze de la création originale de Paul Moreau-Vauthier a été réalisée à partir du modèle érigé à l’identique en 1924 à Bamako. Confiée au sculpteur Jean-François Gavoty, elle signe le retour des visages de ces héros de l’armée noire à Reims et dans la mémoire collective. Emmanuel Macron, en plein périple du centenaire de la fin de la Grande Guerre, doit l’inaugurer mardi au côté d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président du Mali.
28 000 morts ou disparus
Ces soubresauts épousent la « tardive et timide » reconnaissance par la France de la contribution africaine, estime auprès de l’AFP le professeur Mor Ndao, enseignant-chercheur au département d’histoire de l’université Cheikh-Anta-Diop, à Dakar. La Grande Guerre a fait quelque 28 000 morts ou disparus et près de 37 200 blessés au sein des unités d’Afrique noire. Mais le traitement des tirailleurs « a été inégal par rapport à leurs frères d’armes français et européens », dit M. Ndao, soulignant que les pensions et retraites des anciens combattants des ex-colonies, « cristallisées »en 1959, n’ont été dégelées qu’en 2001.
Par ailleurs, cette cérémonie se déroule sur le sol français, loin des familles des tirailleurs, tous disparus aujourd’hui : le dernier est décédé au Sénégal le 10 novembre 1998, la veille de la cérémonie lors de laquelle la France devait lui remettre la Légion d’honneur. Pour M. Ndao, « c’est tout un symbole ».