Thursday, June 07, 2018


Cahier pour une histoire du massacre de Thiaroye

Françoise CROSET


L’objectif poursuivi est de mettre à disposition du grand public, et particulièrement de la jeunesse, scolarisée ou pas, et des enseignants, un document assez bref et simple, tenant compte des avancées du travail des historiens sur le sujet « Thiaroye » durant les dernières années.

Présenter un tel document de synthèse participe de la mise en circulation, de la mise en partage, du savoir historique. Dans le cas du massacre de Thiaroye, événement tragique et extrêmement douloureux qui se situe au croisement du passé de l’Afrique de l’Ouest et de celui de la France, ancienne puissance colonisatrice, c’est un enjeu réel.

Sunday, June 03, 2018

UNE BD SUR THIAROYE


UNE NOUVELLE PUBLICATION SUR THIAROYE

THIAROYE 44

Scénario inédit
Ben Diogaye Beye et Boubacar Boris Diop
Ben Diogaye Beye, Boris Boucabar Diop
Présenté par Martin Mourre et Roger Little
Autrement Mêmes
HISTOIRE SECONDE GUERRE MONDIALE AFRIQUE SUBSAHARIENNE Sénégal



Le 1er décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye à proximité de Dakar a lieu le massacre de tirailleurs par l'armée française. Si l'expression « Thiaroye 44 » est ancrée dans la mémoire sénégalaise, on sait moins qu'elle provient du projet d'un film au début des années 1980. Le texte présenté ici est le scénario technique de ce projet. Écrit par Ben Diogaye Beye et Boris Boubacar Diop, l'édition de ce manuscrit permet de saisir la production de représentations artistiques sur ce massacre mais aussi de renseigner les modalités des luttes politiques au Sénégal au début des années 1980 ; des luttes finalement encore actuelles.


Martin Mourre est post-doctorant à l'Institut historique allemand/ Centre de recherches sur les politiques sociales (IHA/CREPOS), basé à Dakar. Son travail porte sur les anciens combattants africains de l'armée coloniale française et sur la relation entre histoire et mémoire.
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm
ISBN : 978-2-343-14708-6 • 10 avril 2018 • 256 pages
EAN13 : 9782343147086
EAN PDF : 9782140086816

Bulletin n° 11 – Mai 2017


Sommaire :

  • Voyage à Trévé
  • Actualité sur les Tirailleurs
  • Des Tirailleurs à l’Elysée
  • Actualité Thiaroye

Bulletin n° 10 – Janvier 2015

Entretiens avec d’anciens combattants africains du foyer ADOMA de Bondy



Mr DIA Alassane
Je suis né le 6 juin 1933, à Dakar, quartier de Ouakam, au Sénégal.

L'armée française : j'y suis entré le 24 janvier 1953. J'ai fait trois mois à la S.I.C. (Section des Infirmiers Coloniaux), puis je suis venu en France le 22 mai 1953 à Fréjus. J'y suis resté jusqu'en novembre. Puis j'ai été désigné pour aller en Indochine, où je suis arrivé le 2 janvier 1954.

J'ai fait en Indochine un séjour de deux ans ; mon départ a eu lieu en mars 1956. Je suis retourné à Marseille. De 1956 à 1962 j'ai beaucoup bougé.

Au total j'ai fait dans l'armée française neuf ans et six mois. En 1962 j'ai eu mon congé de l'armée française et j'ai été transféré dans l'armée sénégalaise. J'y suis resté jusqu'en 1986.

Le 22 mai 2007, je suis revenu en France. J'ai bénéficié de la loi qui autorise les anciens combattants à se faire soigner ici.

J'ai la nationalité sénégalaise. J'ai obtenu un visa et je vis en France avec une carte de séjour.

J'ai habité chez un compatriote pendant la période qui va de mai 2007 à février 2008. Depuis le 8 février 2008, je suis au foyer.

J'ai un rendez-vous annuel chez le médecin. Chaque année, je reste en France huit à dix mois, et je reste environ quatre mois au pays.

Je touche seulement l'Allocation de Soutien aux Personnes Agées. Le Sénégal me paye une retraite d'environ 140 000 C.F.A. par mois, environ 210 €. Je n'ai pas de pension de l'armée française parce que je n'ai pas fait quinze ans de service dans l'armée française. Ils m'ont payé un pécule en 1963.

Il n'y a rien de spécial à dire sur la vie ici. Il y a un bureau des anciens combattants à Noisy-le-Sec. Mr Daniel nous réunit parfois pour nous inviter à des cérémonies, au cimetière de Noisy, et éventuellement nous exprime la reconnaissance de la nation française, parce que nous avons consacré notre jeunesse dans l'armée française.

On reste à Bondy. On est âgés. On a 75-80 ans. C'est la vie seuls. Vous savez, chaque situation doit être améliorée; si la nôtre pouvait l'être, on en serait contentés.

Les chambres ici sont exiguës. La taille des chambres mérite une amélioration. Il n'y a même pas de cuisine. Pour avoir un plat, nous devons aller au foyer Rougemont-Chanteloup.

Il n'y a pas de salle commune. Pas de salle de loisirs.

On a entendu parler de reconstruction du foyer, mais on ne sait pas ce que ça va donner. Le deuxième bâtiment va être démoli.

Entretien réalisé par F. Croset le 29 mai 2014

Bulletin n° 9 – Avril 2014

Sommaire :
  • Compte-rendu voyage à Clamecy
  • Août 2013, l’AHTIS à Dakar
  • Journée de commémoration du massacre de Thiaroye, à Bordeaux, le 30 novembre 2013
  • Hommage à Addi Bâ, l'enfant de Bombolli et le résistant des Vosges
  • Brèves : nouveaux monuments (plaque d'Avesnes-Chaussoy, monument aux tirailleurs à Reims) ; spectacle à venir (Lyon)


Notes de lecture

o Galadio, roman de Didier Daeninckx

o Les Sénégalais et la grande guerre - Lettres de tirailleurs et recrutement

Bulletin n° 7-8 – Mai 2013

Sommaire :
· Présentation du bulletin
· « Faire vivre la mémoire », récit par la famille de Bergh
· Cressonsacq : photos des cérémonies de Juin 2012
· Thiaroye, un passé à reconstituer : article d’Armelle Mabon, historienne
· Les Tirailleurs Sénégalais à Madagascar, en Indochine et en Algérie (1945-1962) : texte du Colonel Maurice Rives
· Entretien avec Mr Camara, fils de Hamady Camara , tirailleur sénégalais ayant combattu en Indochine
· Jumelage entre les lycées de Déville lès Rouen et Thiaroye
· Vidéothèque et références bibliographiques

Bulletin n° 6 – Mai 2012

Sommaire :

· Entretien avec Mr Malick Gueye, responsable de l’Association des Anciens Combattants de l’Union Française
· Les 43 tirailleurs : documentaire de Mireille Hannon

· Notes de lecture : Retour tragique des troupes coloniales, Morlaix-Dakar 1944, d’Anne Cousin

· Notes de lecture : Les tirailleurs sénégalais – Les soldats noirs entre légendes et réalités 1939-1945, de Julien Fargetas

· Notes de lecture : Les preux chevaliers noirs – Ces héros méconnus de la France 1939-1945, de Barthélémy Auguste Ntoma Mengome
· Vidéothèque d’AHTIS · Site internet : nouvelles références

Bulletin n°4-5 - Février 2011

Sommaire :
• Le mot de la Présidente
• Une longue lutte pour la décristallisation des pensions
• Entretien avec un responsable de l’Association des Combattants de l’Union Française (Dakar)
• A Airaines, le capitaine N’Tchoréré et les combattants africains honorés par la famille Poiret
• Entretien avec Mr Robert Poiret a Airaines, 5 août 2010. Réalisé par Françoise Croset, AHTiS.
• Entretien avec Madame Coppé a Erquinvillers, juin 2009. Réalisé par AHTiS.
• Discours de Mr Jean-Jacques Potelle, maire de Cressonsacq (12 juin 2010)
• Quelques événements 2009-2010 autour des tirailleurs sénégalais et autres combattants africains de l’armée française

Bulletin n°3 - Juillet 2009


Sommaire :

Tirailleurs en Somme et Oise en juin 1940 : histoire du manuscrit « Chadelle »

Quand le maréchal des logis chef Robert Chadelle écrit ces lignes, il va bientôt avoir 37 ans. Cela fait dix mois qu'il a été blessé et fait prisonnier à Erquinvillers, dans l'Oise. Ce n'est pas un militaire de métier. Issu d'une famille de charpentiers, il a quitté son village de Dieulivol (Gironde) et l'atelier familial pour créer une entreprise spécialisée dans les travaux difficiles, à grande hauteur, employant une quarantaine d'ouvriers. Il est marié, il a un fils de 10 ans. Plus jeune, dans la pénombre du presbytère du vieux curé Biron, il a lu les évangiles, Homère et Platon. Plus tard, César, Rabelais et Giono qui ne quitteront plus sa bibliothèque.De la guerre, il rapportera deux blessures qui ne guériront jamais complètement. La première est la blessure dans sa chair...

Bulletin N°2 - Septembre 2007

Sommaire :

· Senghor et les tirailleurs sénégalais (F. Croset)

Léopold Sédar SENGHOR fut un frère d’armes des tirailleurs sénégalais. En septembre 1939, quand commence la deuxième guerre mondiale, il vivait en France où il enseignait comme professeur de français au lycée de Saint-Maur des Fossés près de Paris ; il était alors âgé de 23 ans.SENGHOR fut mobilisé au début de la guerre : il fut affecté au 31ème Régiment d’Infanterie Coloniale en tant que soldat de deuxième classe. Lors de l’invasion de la France par l’armée allemande en mai-juin 1940, il connut le sort de milliers de soldats et officiers de l’armée française : il fut fait prisonnier...


· Entretien avec un ancien combattant sénégalais, Monsieur Alioune M’Bodji. Juin 2006.

« Pour commencer, je dirais que tous les tirailleurs n’ont pas fait les mêmes guerres. Si maintenant vous me posez une question qui concerne la guerre de 39/45, je ne pourrai pas vous dire grand-chose parce que c’est une guerre à laquelle je n’ai pas assisté. Il faut parler de ce que l’on sait.
Les tirailleurs qui ont fait 14/18, ils n’existent plus en Afrique : le dernier est décédé il y a neuf ans, en 1998. Il y a aussi ceux de la deuxième guerre mondiale. Alors eux, ils ont terminé, c'est-à-dire qu’il y en a beaucoup parmi eux qui sont décédés. Il ne doit pas en rester beaucoup. Ceux qui restent sont ceux qui ont fait les guerres d’Indochine et d’Algérie...