Tuesday, January 14, 2020


Dimanche 12 janvier 2020, sur RFI, l’émission La Marche du Monde présentait un reportage de Daphné Gastaldi sur l’histoire des tirailleurs sénégalais d’origine guinéenne à partir de 1958, date de l’indépendance de la Guinée. Un reportage très intéressant.





L’émission a présenté un entretien avec l’historien Julien Fargettas, auteur d’un livre récent La fin de la « Force Noire » - Les soldats africains et la dé colonisation française, que la journaliste a accompagné aux archives militaires de Vincennes. Ainsi, on a pu avoir lecture de plusieurs documents d’archives sur la question du sort des ces soldats de l’armée française à partir de 1958, date de la rupture entre la puissance coloniale et la Guinée, après le « Non » des guinéens au référendum du 28 septembre 1958 sur l’adhésion à la Communauté avec la France. En 1958, les tirailleurs sénégalais combattaient dans les rangs de l’armée française en Algérie.

Furent aussi présentés les témoignages de trois anciens tirailleurs sénégalais d’origine guinéenne et celui d’un ancien combattant français du 5e Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Les auditeurs ont pu aussi entendre madame Benson, fille d’un tirailleur guinéen, qui avec ses parents, a dû vivre dans le camp de Rivesaltes à partir de 1964. Elle fait partie de l’Association des Enfants des Anciens Combattants d’origine guinéenne.



Bibliographie :
Sarah Zimmerman
« Apatridie et décolonisation. Les tirailleurs guinéens et la Guinée de Sékou Touré »,
in Les Temps Modernes, 2017/2-3, n° 693-694, Guerres africaines, 1830-2017, L’empire des armées, p 111 à 145.

Julien Fargettas
La fin de la « Force Noire » - Les soldats africains et la dé colonisation française, Paris, éd. Les Indes savantes, 2018.

Wednesday, January 08, 2020

Décès du colonel Maurice Rives

Nous avons appris avec tristesse le décès, le 6 janvier 2020, du colonel Maurice Rives, à l'âge de 96 ans.

Monsieur Rives était un membre actif de notre association.
Ses connaissances, son dynamisme et sa disponibilité vont nous manquer.

Les anciens tirailleurs sénégalais  considéraient comme un des leurs cet officier qui n'a jamais cessé d'être à leurs côtés, particulièrement dans les engagements pur la "décristallisation" des pensions.

Nous  rejoignons Etienne Guillermond dans l'hommage qu'il lui a rendu (texte ci-dessous; accessible sur le compte Facebook "Addi Ba". Lien https://www.facebook.com/groups/399416390684689/permalink/509709539655373/)


Hommage d'E. Guillermond au colonel Maurice Rives

J’apprends à l’instant le décès du colonel Maurice Rives survenu à Haguenau le 6 janvier. Il avait 96 ans.

S’il est un homme, en France qui a défendu la mémoire mais aussi les droits de soldats coloniaux et en particulier des tirailleurs, c’est bien lui.

Ils ont été des centaines à voir leur dossier de pension régularisé grâce à ses interventions. Le colonel Rives s’est par ailleurs battu comme un acharné pour que le montant de ces pensions, « gelées » en 1959, soit réactualisé par l’Etat français.

Lui-même était un ancien de l’infanterie coloniale, engagé dès 1944.

Il a rendu hommage à ces soldats oubliés dans un ouvrage intitulé « Héros méconnus », co-signé avec Robert Dietrich et publié par l’association Frères d’armes en 1993.

Maurice Rives a été le premier à s’intéresser à Addi Bâ à la fin des années 1980. C’est lui qui a reconstitué son parcours et m’a donné, bien plus tard, les éléments pour commencer ma propre enquête.

C’est lui également qui fût à l’initiative de la première rue Addi-Bâ en France, à Langeais, en 1991. Il figure à gauche sur la photo.

Un jour de 2003, dans son appartement près de Melun, j’ai rencontré deux neveux d’Addi Bâ à qui j’ai remis le Coran de leur oncle qui était en ma possession. Scène inoubliable !

Plus tard, j’ai eu le plaisir de lui rendre visite avec Tierno Monénembo.

Je n’oublierai jamais son accent chantant du Sud-Ouest, son emportement lorsqu’il évoquait la France oublieuse et cette admiration toute particulière qu’il portait à la figure d’Addi Bâ dont il me parlait encore, il y a peu, au téléphone.

Je rends hommage à ce grand monsieur.

Merci à Françoise Croset qui m'a fait part de la triste nouvelle.


Tuesday, January 07, 2020



Les prix “Zigor 2019” révélés



L’hebdomadaire “La Semaine du Pays Basque” attribue chaque année le prix littéraire “Zigor”. Pour 2019, trois artistes se verront remettre chacun un prix et une sculpture en bronze créée pour l’occasion par Zigor lui-même, au mois de décembre.


Mediabask|21/11/2019|0 commentaires Mis à jour à:



Jean-Philippe Ségot, président du jury du prix littéraire "Zigor". © DR



Le jury du prix littéraire "Zigor" décerné par nos confrères de l’hebdomadaire "La Semaine du Pays Basque" vient de délibérer. Dans la catégorie "Auteur" (prix Philippe Salquain), Jacques Ballarin (journaliste à Sud Ouest) a remporté les suffrages pour son livre "Pays basque, un terroir, des hommes" aux éditions Ducasse.

Les éditions Elkar sont primées dans la catégorie "Editeur" pour la publication de l’ouvrage du collectif pour la mémoire du camp de Beyris "Polo Beyris, un camp oublié à Bayonne 1939-1947".


Enfin, dans la catégorie "Photographe", Séverine Dabadie est récompensée pour "Poema bat da herri hau" (ce pays est un poème) aux éditions Elkar. Les primés recevront en décembre leur prix ainsi qu’une sculpture spécialement créée par l’artiste Zigor, qui a inspiré ces prix littéraires.