Wednesday, January 08, 2020

Décès du colonel Maurice Rives

Nous avons appris avec tristesse le décès, le 6 janvier 2020, du colonel Maurice Rives, à l'âge de 96 ans.

Monsieur Rives était un membre actif de notre association.
Ses connaissances, son dynamisme et sa disponibilité vont nous manquer.

Les anciens tirailleurs sénégalais  considéraient comme un des leurs cet officier qui n'a jamais cessé d'être à leurs côtés, particulièrement dans les engagements pur la "décristallisation" des pensions.

Nous  rejoignons Etienne Guillermond dans l'hommage qu'il lui a rendu (texte ci-dessous; accessible sur le compte Facebook "Addi Ba". Lien https://www.facebook.com/groups/399416390684689/permalink/509709539655373/)


Hommage d'E. Guillermond au colonel Maurice Rives

J’apprends à l’instant le décès du colonel Maurice Rives survenu à Haguenau le 6 janvier. Il avait 96 ans.

S’il est un homme, en France qui a défendu la mémoire mais aussi les droits de soldats coloniaux et en particulier des tirailleurs, c’est bien lui.

Ils ont été des centaines à voir leur dossier de pension régularisé grâce à ses interventions. Le colonel Rives s’est par ailleurs battu comme un acharné pour que le montant de ces pensions, « gelées » en 1959, soit réactualisé par l’Etat français.

Lui-même était un ancien de l’infanterie coloniale, engagé dès 1944.

Il a rendu hommage à ces soldats oubliés dans un ouvrage intitulé « Héros méconnus », co-signé avec Robert Dietrich et publié par l’association Frères d’armes en 1993.

Maurice Rives a été le premier à s’intéresser à Addi Bâ à la fin des années 1980. C’est lui qui a reconstitué son parcours et m’a donné, bien plus tard, les éléments pour commencer ma propre enquête.

C’est lui également qui fût à l’initiative de la première rue Addi-Bâ en France, à Langeais, en 1991. Il figure à gauche sur la photo.

Un jour de 2003, dans son appartement près de Melun, j’ai rencontré deux neveux d’Addi Bâ à qui j’ai remis le Coran de leur oncle qui était en ma possession. Scène inoubliable !

Plus tard, j’ai eu le plaisir de lui rendre visite avec Tierno Monénembo.

Je n’oublierai jamais son accent chantant du Sud-Ouest, son emportement lorsqu’il évoquait la France oublieuse et cette admiration toute particulière qu’il portait à la figure d’Addi Bâ dont il me parlait encore, il y a peu, au téléphone.

Je rends hommage à ce grand monsieur.

Merci à Françoise Croset qui m'a fait part de la triste nouvelle.


0 Comments:

Post a Comment

<< Home