Friday, December 28, 2018


Exposition                   PORTRAITS de l’ETRANGER






FIGURE DE L’AUTRE DANS LA GRANDE GUERRE.

Lors de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers d’étrangers, tirailleurs sénégalais, spahis marocains, algériens, indochinois ou encore polonais, ont combattu dans les rangs de la France. D’autres étrangers cherchaient tout simplement à fuir le conflit ou les invasions allemandes, comme les Belges ou les Tsiganes, et à trouver refuge en France.

À travers une riche iconographie et des documents d’archives (photographies, dessins, cartes postales, documents d’identité), cette exposition organisée en partenariat avec l’association Génériques revient sur la contribution de ces populations à l’effort de guerre, sur la rencontre entre les différentes populations et leur représentation dans l’imaginaire collectif. Elle donne à voir les images de la vie quotidienne et les caricatures, qui témoignent de rapports particuliers entre les individus pendant le conflit, et met en exergue la fraternisation entre militaires, travailleurs étrangers et populations locales. Une occasion également de découvrir les nombreux monuments du jardin d’agronomie tropical de Paris à la mémoire de tous ces soldats étrangers. 



Informations pratiques

Jardin d'Agronomie Tropicale

45 bis avenue de la Belle-Gabrielle
75012 Paris

Dates

Du 15 octobre au 15 décembre 2018
les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche de 9h30 à 20h


Une exposition itinérante réalisée par l’association Génériques





L'AHTIS a visité l'exposition qui se tenait au Jardin d’Agronomie Tropicale situé dans le bois de Vincennes, une exposition consacrée aux étrangers en France durant la première guerre mondiale.

Elle est découpée en une série de thématiques (portrait du travailleur colonial, fraternité, alliés et différents, enregistrer / identifier, internés et prisonniers ...) et illustrée par de nombreuses photos, dessins, caricatures.

L’étranger c’est aussi bien le soldat ou le travailleur venu des colonies que l’allié, le réfugié, l’assaillant...avec des traitements bien différents tant dans l’accueil que dans la cohabitation ou dans la représentation.

La première guerre mondiale a rassemblé sur le territoire français des gens venus du monde entier et créé fortuitement une ouverture inédite sur l’Autre.

Une grande partie de ces étrangers repartira, une autre s’intègrera tandis que la contribution des coloniaux à la guerre de 14-18 sera progressivement oubliée jusqu’à récemment.

Cette exposition offre donc une illustration assez large du visage de l’Autre durant ces années de guerre, sujette à curiosité, fascination, bienveillance et rejet…



Il est aussi intéressant de découvrir le lieu, aujourd’hui jardin public, et ses vestiges bien mal en point de l’exposition coloniale de 1907, qui servit justement d’hôpital aux soldats coloniaux de la première guerre mondiale.

AHTiS

           


Rencontre & Lecture
Samedi 1 décembre 2018 - 17H00

David Diop – Frère d’âme

Rencontre animée par Kerenn Elkaïm
Lecture d’extraits par Yann Gaël

Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit.
À lire – David Diop, Frère d’âme, Seuil, 2018.







Merci au jury du Goncourt des Lycéens, qui décida en cet automne 2018 de récompenser le roman de David Diop, Frères d’âme ! Cette distinction m’a permis, après avoir lu le roman, que j’ai beaucoup aimé, d’assister à une rencontre publique avec l’auteur, samedi 1er décembre à la Maison de la Poésie à Paris. Au début de la rencontre, un jeune et brillant acteur a lu un long passage du début du roman. Or, les premières pages de Frères d’âme sont très éprouvantes, dures comme la guerre de 1914-18 le fut. Et entendre le texte fut un fort moment. Je ne pourrai en quelques lignes résumer cette rencontre de samedi.

Je retiendrai entre autres les propos de l’auteur sur la construction, au début du 20e siècle et particulièrement durant la guerre engagée en 1914, d’une image du tirailleur sénégalais par l’armée française, celle d’un soldat terrible et dangereux, propre à effrayer les troupes allemandes.

Et quant à lui, le narrateur, héros du roman, Alfa Ndiaye, « n’a pas peur d’être humain, inhumain, et accusé de sauvagerie », dit David Diop.

J’ai retenu également les remarques qu’il fit sur la langue utilisée dans le roman, langue différente du « français de France » classique. David Diop se réfère explicitement au romancier Amadou Kourouma.

De là que je réitère la proposition aux uns et aux autres de découvrir ce roman.



Françoise Croset

"Camp de Thiaroye" : projection exceptionnelle du film de Sembène Ousmane, suivie d'un débat





Le jeudi 29 novembre 2018, à Paris, le film Camp de Thiaroye de Sembène Ousmane, a été projeté au cinéma UGC près de la porte d’Aubervilliers, à l’initiative d’une association du quartier, Les Couleurs du Pont de Flandre (couleurflandre@gmail.com - 06.09.07.79.47), et de l’AHTiS. La projection a réuni 140 personnes, et fut suivie d’un débat auquel environ 60 des spectateurs ont participé. En soi, cette projection est un petit événement : en effet, le film, produit en 1988 et récompensé au festival de Venise (Grand Prix de la Mise en scène), a été de fait interdit à la distribution en France. Très peu de gens en France l’ont vu.

La soirée du 29 novembre fut l’occasion de rencontrer Alain Sembène, fils de l’écrivain et cinéaste Sembène Ousmane, Sidiki Bakaba, comédien, qui a joué dans le film, Hervé de Williencourt, photographe, auteur d’une exposition sur des anciens combattants africains ex-tirailleurs sénégalais, et Martin Mourre, historien, auteur d’un livre sur le massacre de Thiaroye.

Le débat fut riche, portant à la fois sur le drame de Thiaroye, où l’armée française a commis un crime contre ses propres soldats, sur la situation des tirailleurs sénégalais anciens combattants de l’armée française, sur le film lui-même, les conditions de sa réalisation, son contenu, ses caractéristiques. Ce film a beaucoup compté dans la connaissance en Europe de l’affaire de Thiaroye.

Françoise Croset



ATHiS sur les ondes de Radio Libertaire



Suite à la lecture du livre de Mme de Gobineau, nous avons pris contact avec Evelyne Trân, une de ses petites filles. Nous nous sommes rencontrées pour parler à bâtons rompus de sa grand-mère que, contrairement à sa sœur, elle n’a pas connue et de la réédition du livre « Noblesse d’Afrique » par leur volonté.

Evelyne Trân nous a alors invitées à venir parler de l’association AHTiS sur les ondes de Radio Libertaire où elle anime une émission chaque semaine, ce que nous avons fait le samedi 1er décembre.

Nous la remercions pour son accueil.

Nous remercions également Moâ qui a lu des poèmes de Léopold Senghor et d’Omar Cissé, ainsi que le programmateur musical qui nous a fait découvrir une chanson que nous ne connaissions pas, « le tata africain » de Pierre Delorme, qui peut être découverte sur Youtube.

Ecouter l'émission

Nota : notre intervention est entre les minutes 9 et 45

Sunday, December 02, 2018


Annonce du colloque international :

Thiaroye 44, Le prix de la Liberté (1943-1969)

Organisé par le COVART44 - Comité pour la valorisation des Archives de Thiaroye 1944
Lieu et date : Dakar, 18-19 décembre 2018

Lien


Vient de paraître :

Combattants de l'Empire
Les troupes coloniales dans la Grande Guerre