Friday, December 28, 2018


           


Rencontre & Lecture
Samedi 1 décembre 2018 - 17H00

David Diop – Frère d’âme

Rencontre animée par Kerenn Elkaïm
Lecture d’extraits par Yann Gaël

Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit.
À lire – David Diop, Frère d’âme, Seuil, 2018.







Merci au jury du Goncourt des Lycéens, qui décida en cet automne 2018 de récompenser le roman de David Diop, Frères d’âme ! Cette distinction m’a permis, après avoir lu le roman, que j’ai beaucoup aimé, d’assister à une rencontre publique avec l’auteur, samedi 1er décembre à la Maison de la Poésie à Paris. Au début de la rencontre, un jeune et brillant acteur a lu un long passage du début du roman. Or, les premières pages de Frères d’âme sont très éprouvantes, dures comme la guerre de 1914-18 le fut. Et entendre le texte fut un fort moment. Je ne pourrai en quelques lignes résumer cette rencontre de samedi.

Je retiendrai entre autres les propos de l’auteur sur la construction, au début du 20e siècle et particulièrement durant la guerre engagée en 1914, d’une image du tirailleur sénégalais par l’armée française, celle d’un soldat terrible et dangereux, propre à effrayer les troupes allemandes.

Et quant à lui, le narrateur, héros du roman, Alfa Ndiaye, « n’a pas peur d’être humain, inhumain, et accusé de sauvagerie », dit David Diop.

J’ai retenu également les remarques qu’il fit sur la langue utilisée dans le roman, langue différente du « français de France » classique. David Diop se réfère explicitement au romancier Amadou Kourouma.

De là que je réitère la proposition aux uns et aux autres de découvrir ce roman.



Françoise Croset

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