Merci au jury du Goncourt des Lycéens, qui décida en cet
automne 2018 de récompenser le roman de David Diop, Frères d’âme ! Cette
distinction m’a permis, après avoir lu le roman, que j’ai beaucoup aimé,
d’assister à une rencontre publique avec l’auteur, samedi 1er décembre à la
Maison de la Poésie à Paris. Au début de la rencontre, un jeune et brillant
acteur a lu un long passage du début du roman. Or, les premières pages de
Frères d’âme sont très éprouvantes, dures comme la guerre de 1914-18 le fut. Et
entendre le texte fut un fort moment. Je ne pourrai en quelques lignes résumer
cette rencontre de samedi.
Je retiendrai entre autres les propos de l’auteur sur la
construction, au début du 20e siècle et particulièrement durant la guerre
engagée en 1914, d’une image du tirailleur sénégalais par l’armée française,
celle d’un soldat terrible et dangereux, propre à effrayer les troupes
allemandes.
Et quant à lui, le narrateur, héros du roman, Alfa
Ndiaye, « n’a pas peur d’être humain, inhumain, et accusé de sauvagerie », dit
David Diop.
J’ai retenu également les remarques qu’il fit sur la
langue utilisée dans le roman, langue différente du « français de France »
classique. David Diop se réfère explicitement au romancier Amadou Kourouma.
De là que je réitère la proposition aux uns et aux autres
de découvrir ce roman.
Françoise Croset
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