Thursday, October 16, 2025

 

Grâce à l'action du maire de Blancafort, le soldat Kyagbé Nobila sorti de l’oubli

C’est une cérémonie historique qui s’est tenue ce samedi, à l’entrée du petit cimetière de Blancafort pour que le « soldat Ky » sorte enfin de l’oubli.

Par La rédaction    Publié le 28 septembre 2025 à 17h00

Les personnalités ont dévoilé une plaque en son honneur. © HERTAULT Agnès

Une vingtaine de drapeaux d’anciens combattants, des personnalités civiles et militaires, des Blancafortais, derrière la fanfare locale, se sont souvenus qu’un membre des Tirailleur sénégalais, originaire de l’actuel Burkina-Faso, avait perdu la vie ici, pour leur liberté. Pascal Margerin, le maire, accompagné d’autres personnalités, a dévoilé une plaque commémorative placée sur la tombe du soldat Kyagbé Nobila. L’élu a beaucoup œuvré pour que le « soldat Ky » (c’est ce qui était inscrit jusqu’ici sur la plaque) retrouve une identité .

Emmanuel Barclais, président de l’Association nationale des membres de l’ordre national du mérite, a ouvert la cérémonie :

« N’oublions pas qu’il y a 80 ans, des hommes sont venus parfois de très loin, donner leur sang pour que nous soyons libres. Ce que vous avez fait est exceptionnel, nous avons passé le fleuve de l’oubli. Merci monsieur le maire. »

Pascal Margerin a relaté le parcours de ce soldat, « tirailleur sénégalais tombé pour la France à Blancafort le 18 juin 1940 à l’âge de 23 ans, laissant derrière lui, sa famille, ses terres, son quotidien pour endosser l’uniforme et servir une patrie lointaine. »

Né en 1917 en Haute-Volta, aujourd’hui le Burkina Faso, il tombe au combat le jour de l’appel du 8 juin du Général de Gaule. Son corps est d’abord inhumé dans les bois le 28 juin, dans la précipitation. Puis le 17 mai 1941, il est transféré dans une sépulture digne au cimetière de Blancafort.

« La mémoire des tirailleurs sénégalais fut occultée, rappelle le maire. Pourtant, sans leur sacrifice, la France n’aurait pas pu survivre. Ils ont combattu en 1914 et 1940, en Italie, en Provence et en Alsace avec bravoure et loyauté. Ils représentent toute une génération et un lien de sang entre l’Afrique et la France, cela donne un message à toutes les générations : la liberté n’a pas de couleur. »

Un poème de Léopold Sédar Senghor, Aux tirailleurs sénégalais morts pour la France, a été lu devant la tombe, avant que trois gerbes n’y soient déposées.

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