Monday, May 06, 2024
Le Groupe de recherche ACHAC, avec le soutien de la DILCRAH et de l’ANCT et en partenariat avec l'ONaCVG, propose de prêter les supports d'une nouvelle exposition qu'il a conçu :
Étrangers & soldats coloniaux dans l’armée française
En 2024, la France célèbre trois dates clefs de l’histoire militaire récente : le 110e anniversaire du début de la Grande Guerre (1914), le 80e anniversaire de la Libération (1944) et le 70e anniversaire de la fin de la présence française en Indochine et du début de la guerre d’Algérie (1954), date charnière des guerres de décolonisations. Dans ce contexte, cette exposition retrace l’histoire des étrangers et des soldats coloniaux ayant servi dans l’armée française, depuis le début du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle, dont les flux ont influencé l’histoire migratoire, ainsi que les enjeux de mémoire dans le présent.
Pour en savoir plus : Mémoires combattantes, les expositions | Groupe de recherche Achac
Sur la trace des combattants étrangers tombés dans le maquis du Vercors
En juillet 1944, l’armée allemande lance une violente offensive pour démanteler le maquis du Vercors. Parmi les résistants, de nombreux étrangers participent à ces combats. Historiens et passionnés tentent de retrouver les traces de l’incroyable parcours de ces hommes nés de l'autre côté de la Méditerranée et qui ont marqué l’histoire de la Résistance sur les plateaux du Vercors.
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Friday, March 29, 2024
Combattre loin de chez soi
L'empire colonial français dans la Grande Guerre
Du 6 avril au 30 décembre 2024, le musée accueillera une exposition sur l’empire colonial français dans la Grande Guerre.
Cette exposition du musée de la Grande Guerre proposera d’expliquer la portée et les particularités de la participation de l’Empire colonial français au premier conflit mondial dans les multiples registres de l’engagement, des conséquences et des héritages.
Elle entendra de faire connaitre et comprendre le rôle des hommes de l’Empire engagés dans la guerre en mettant en avant une histoire partagée.
L’exposition permettra de livrer à tous des clés de compréhension de l’histoire et des mémoires des anciennes colonies françaises pour les aider à mieux comprendre le monde contemporain.
Combattre loin de chez soi - Musée de la Grande Guerre - L'empire colonial français 14-18
Tuesday, March 19, 2024
Tirailleurs sénégalais, les colonies au service de la France (épisode 3/3 du podcast "Écrire l’histoire de l’Afrique")
Photo prise le 4 décembre 1939, elle montre des tirailleurs sénégalais à l'instruction dans un camp d'entraînement dans les colonies françaises en Afrique ©AFP - Photographe inconnu / ARCHIVES |
Le décret du 21 juillet 1857 signé par Napoléon III marque la création du corps des tirailleurs sénégalais. Incités ou contraints de s'enrôler, quelle place occupaient-ils dans l'armée coloniale ? Comment retracer leur expérience quotidienne, tant sur le continent africain qu'européen ?
- Anthony Guyon Historien, enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste d'histoire militaire et des sociétés coloniales à l'époque contemporaine
Le 21 juillet 1857, l’empereur Napoléon III se trouve à Plombière, pour une cure. Ah, Plombière ! Les Vosges, les beaux paysages, la ville d’eau, et sa glace, avec des fruits confits et du kirsch. Il signe un décret : "Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, sur le rapport de notre Ministre Secrétaire d’État au Département de Marine et des Colonies, le Conseil d’Amirauté entendu, avons décrété et décrétons ce qui suit : il sera formé au Sénégal un corps d’infanterie indigène sous la dénomination de tirailleurs sénégalais. Ce corps, composé de quatre compagnies ayant chacune trois officiers, sera commandé par un chef de bataillon."
Qui sont les tirailleurs sénégalais ? Viennent-ils tous du Sénégal ? Quelle place occupent-ils dans les mémoires des pays africains ?
Qui sont les tirailleurs sénégalais ?
Créé en 1857 par un décret impérial, le corps des tirailleurs sénégalais recrute des combattants subsahariens pour faciliter l’implantation française en Afrique et participer à l’expansion de son empire colonial. Le terme "sénégalais" cache une toute autre réalité : les soldats sont originaires de diverses régions d’Afrique et parlent souvent des langues différentes.
"La spécificité des tirailleurs sénégalais, c'est que ce sont des fantassins à toutes les guerres. On estime que le tirailleur n'est pas assez habile, n'est pas assez intelligent pour passer à l'artillerie, on privilégie les Indochinois. Je crois que la spécificité des tirailleurs sénégalais, au-delà des ces deux termes qui ne recouvre pas la totalité de leur réalité, c'est vraiment qu'ils sont au cœur du combat, ils sont toujours dans les premières lignes", nous explique l'historien Anthony Guyon.
D’abord troupe d’appui ou d’appoint, le corps des tirailleurs sénégalais se transforme en force combattante à part entière, dont les soldats sont reconnaissables à leur chéchia rouge, emprunté aux tirailleurs algériens.
L'arrivée des tirailleurs sénégalais en France
Uniques soldats subsahariens à avoir combattu sur le sol européen lors des deux conflits mondiaux – les Britanniques et Allemands y étaient opposés – leur histoire est souvent relatée par le biais de grands événements sur les champs de bataille. Cependant, reconstruire l’histoire intime et banale des tirailleurs sénégalais permet de dresser le portrait des relations complexes qu’ont entretenues les territoires africains colonisés avec l’autorité métropolitaine.
"Au moment de la Première Guerre mondiale, les questions du recrutement se mettent en place, 200 000 tirailleurs sénégalais vont participer à plusieurs combats. On observe pendant la Première Guerre mondiale un distinguo entre les autres puissances européennes qui utilisent tous des troupes coloniales et les Français qui sont les seuls à amener en Europe des soldats noirs", explique encore Anthony Guyon.
"Pendant l'entre deux guerres, 8 à 12 000 hommes sont recrutés par an et on réfléchit un peu mieux à la formation. La formation militaire sera toujours assez médiocre. La formation intellectuelle est aussi présente. Il existe des cours de français et même des cours d'histoire. Ces cours donnent une certaine vision de l'Afrique : une Afrique pleine de ressources, inutilisées par les Africains à cause des guerres intestines. Heureusement, les Français sont arrivés, ils ont mis fin aux guerres, ils ont aidé à exploiter les ressources. C'est la même chose avec l'instruction civique. On explique aux tirailleurs sénégalais que la France est une terre de liberté, d'égalité, alors qu'on ne le permet pas en Afrique. Il existe tous ces débats, dont sont parfaitement conscients les cadres de l'État major qui y réfléchissent. Jusqu'où doit-on enseigner les valeurs françaises avant que les tirailleurs sénégalais ne les retournent contre nous ? Et dès la Première Guerre mondiale, on a évidemment des Africains qui énoncent certaines contradictions", nous dit Anthony Guyon.
Dès lors, qu’en est-il de l'expérience quotidienne des tirailleurs sénégalais ? Quels liens ont-ils pu maintenir avec leur famille ? Comment ont-ils vécu le déracinement pendant les années de guerre en Europe et le retour au pays ? Quelle place occupent-ils aujourd’hui dans les mémoires des pays africains ?
Thursday, March 14, 2024
Exposition photographique Les Tirailleurs de la Loire
En partenariat avec la mairie du 18e et l'ONaCVG, l’exposition photographique Les Tirailleurs de la Loire sera présentée dans le hall de la
mairie du 18e, place Jules-Joffrin 75018 Paris
du 25/03/2024 au 30/03/2024.
Inauguration de l'exposition le mardi 26/03 à 18 h par monsieur Éric Lejoindre, maire du 18e arrondissement. Intervention artistique d'Ali Wagué qui jouera de la flûte Tambin et procédera à une distribution de noix de Kola pour les adultes et de friandises pour les enfants.
Table ronde et rencontre le mercredi 27/03 à 18h30 sur la thématique :
1940-1944, les tirailleurs africains : combattants, prisonniers et résistants.
La table ronde sera animée par madame Aïssata Seck (directrice de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, présidente de l'association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais), avec comme participants monsieur Cheikh Sakho (historien), monsieur Martin Mourre (historien chercheur), monsieur Anthony Guyon (historien et enseignant) et monsieur Didier Lauret (concepteur du projet Les Tirailleurs de la Loire).
Du 12/08/2024 au 24/08/2024Orléans (45)Exposition photographique – Maisons des Associations
Sunday, February 25, 2024
Rencontre théâtrale du Carla Bayle
Dans le cadre de la 4ème édition de la Rencontre théâtrale du Carla Bayle
une conférence est programmée le DIMANCHE 24 MARS à 14h30 au Cinéma Le Mas-d’Azil :
Le
massacre de Thiaroye : anatomie d’un mensonge d’Etat Avec Armelle Mabon, historienne, qui se bat pour la vérité historique quant au massacre de Thiaroye au Sénégal (1er décembre 1944) Nota : Cette conférence est aussi programmée jeudi 21 mars à 20h30 au Musée de la Résistance d'Ariège à Varilhes. |
Tuesday, January 30, 2024
Éphéméride / C’était en janvier… au camp militaire du Courneau
Publié le 29 janvier 2024 par Fanny Peyrazat
Les hommes des colonies françaises d’Afrique sont mobilisés dès 1914 pour participer aux combats de la Première Guerre mondiales. Toutefois, ces combattants supportent mal les rigueurs de l’hiver européen. Les autorités militaires françaises construisent alors des camps d’hivernage à Fréjus (Var) et à La Teste de Buch. Le Courneau est le nom d’une parcelle de la Grande Montagne de La Teste située sur le côté est de la forêt usagère.
Le camp accueille entre 1916 à 1917 plus de 27 000 hommes. Ces soldats arrivent du Sénégal, Haut-Sénégal et Niger (actuel Mali), de Mauritanie, de Guinée, de Côte-d’Ivoire, du Dahomey (actuel Bénin). Ils sont appelés les bataillons de tirailleurs sénégalais, ils débarquent à Bordeaux et rejoignent La Teste à pied. Des peuples et ethnies différentes se côtoient ; des Bambaras Toucouleurs, Gourmas, Djermas, Wolof, Mandingues apprennent un langage commun dans un français simplifié pour comprendre les ordres et vivre en communauté. Ils reçoivent aussi une instruction militaire.
Le camp comprend 400 baraquements, un hôpital et des lieux d’entrainement. L’aménagement est sommaire, les soldats dorment sur le sol dans les litières rembourrées de pailles et de fougères chauffage poêle à bois. La réputation du climat sain du bassin d’Arcachon aurait dû permettre à ces soldats de passer un hiver loin des rigueurs du front de l’est. Mais les moyens ont manqué pour construire un camp correct. Une puissante humidité imprègne les lieux avec les marécages qui entourent le camp et les recrues contractent des maladies respiratoires. Les tirailleurs sont victimes du pneumocoque, d’affections pulmonaires, de la rougeole, de la tuberculose.
Le camp du Courneau est baptisé le « camp de la misère ».
Blaise Diagne, premier député sénégalais, dénonce au Parlement ces conditions d’hivernage déplorables. Le Service de Santé militaire alerte sur la grande insalubrité du camp et demande entre autre que le sol des baraquements soit surélevé et que des fossés d’écoulement des eaux pluviales soient creusés entre les cabanes. Il recommande même l’évacuation des lieux vers des endroits plus cléments. Plus de 1000 africains sont morts dans ce camp loin du front et de la guerre. La nécropole nationale de la Teste de Buch, situé au lieu-dit Natus, sur le chemin 214, appelé aussi la route des Sénégalais, regroupe les corps de 956 tirailleurs sénégalais, 9 Russes et 2 Français décédés à l’hôpital du camp d’instruction du Courneau.
Ce monument demeure ainsi le seul vestige du camp.
Article de Isabelle Antonutti – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch
Friday, January 26, 2024
Palais : Macky Sall honore trois tirailleurs
Par: Seneweb News - Seneweb.com | 18 janvier, 2024 à 12:01:27
Palais : Macky Sall honore trois tirailleurs |
Trois tirailleurs ont été honorés ce mercredi (17 janvier) au Palais. Ils ont été élevés à la dignité de commandeurs dans l’Ordre national du Lion par le Président Macky Sall. D’après L’AS, qui n’a pas communiqué les noms des anciens combattants décorés, le chef de l’État les a offert en exemple à la Nation. « Il s’agit des trois vétérans qui restaient dans la cohorte des tirailleurs dont le retour a été célébré le 28 avril 2023 », souligne le journal.