Monday, February 17, 2020

La nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais (Loiret)




La nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais (Loiret)

La plaque d’information à l’entrée de la nécropole retrace son histoire, reprise ci-dessous : 

Créée on 1951, la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais regroupe 3 540 corps de soldats morts pour la France lors des deux conflits mais aussi deux combattants français dont l’identité est inconnue. Ces deux hommes sont décédés respectivement en Indochine (1946-1954) et en Afrique du Nord (1954-1962). Ce cimetière national comprend 3 402 tombes individuelles. tandis que 138 combattants reposent dans un ossuaire. Aménagé jusqu'en 1965, ce cimetière réunit les restes mortels des soldats décédés dans les anciennes structures sanitaires de Bourges (Cher) et du Loiret qui ont été ouvertes en 1914-1918. De même, les corps des inhumés initialement dans les cimetières militaires communaux de l'Eure, de l'Eure-et-Loir, du Loir-et-Cher, de la Nièvre, de la Seine-et-Marne et de l’Oise y ont été aussi rassemblés.


1914-1918, la Première Guerre mondiale

Au cours de ce conflit, le Loiret, éloigné de la ligne de front, permet d’accueillir des blessés. français et étrangers. Soignés dans des hôpitaux temporaires, implantés dans ce département mais aussi à Bourges (Cher), certains succombent des suites de leurs blessures ou de maladies. Inhumés dans des cimetières provisoires rattachés à ces structures sanitaires, les dépouilles ont été rassemblées au sein de la nécropole de Fleury-les-Aubrais.
A proximité de Bourges, la base d'aviation d'Avord devient, au cours du conflit, l'un des plus grand centre de formation militaire pour l'aviation. Au total, près de 1 000 élèves pilotes dont les « As » français tels Fonck ou Guynemer et 3 000 mécaniciens y sont formés. Au cours de ces stages, certains y trouvent la mort avant même de rejoindre le front. Leurs corps sont enterrés aujourd’hui à Fleury-les-Aubrais. Parmi eux repose le caporal Eugène Larmet (tombe 65). Victime d’un accident, il décède à l'hôpital n°100 de Bourges, à l'âge de vingt ans, le 6 décembre 1918.
Au titre de ce Conflit, la nécropole de Fleury-les-Aubrais rassemble 637 Français et un Polonais.

1939-1945, la Seconde Guerre mondiale

Pour la Seconde Guerre mondiale, 2 850 soldats français pour la plupart tués lors de la campagne de France (mai-juin 1940), trois Polonais, deux Tchécoslovaques, et un Belge reposent dans ce cimetière national.
Parmi eux. repose notamment Marcel Beau (tombe 69). Né en 1908 à Tunis. ce pilote disparaît, le 12 mai 1940 lors d'un combat aérien à l'issue duquel son avion s'écrase à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher). Cité à titre posthume, son nom a été donné à l'ancienne base aérienne 279 de Châteaudun en 1990.
Parmi ces nombreux soldats français tombés au cours de de France en 1940 et inhumés dans cette nécropole, reposent des combattants issus des troupes coloniales, victimes de la barbarie nazie. En effet, au sein de l'ossuaire, ont été déposés les restes mortels de 44 tirailleurs exécutés à Clamecy (Nièvre) en juin 1940. Au terme de brefs combats, la ville de Clamecy est occupée par l'armée allemande le 16 juin 1940. Dans cette cité de Bourgogne, la situation est, depuis quelques jours, des plus confuse. Nombre de civils ou soldats isolés s'y réfugient, rendant le quotidien difficile. Les militaires sont alors capturés et internés dans trois camps. Le 18 juin, prenant prétexte d'une- altercation entre un tirailleur sénégalais et un officier allemand, l'occupant entraine 44 prisonniers africains vers le petit bois de la Pépinière. Quarante-trois y sont abattus. Un seul parvient à s'échapper. Quelques jours plus tard. il est rattrapé puis exécuté. Dès le 11 novembre 940, les résistants honorent la mémoire de ces soldats français africains morts pour la France, en plantant clandestinement les drapeaux des forces alliées sur la fosse où ils ont été hâtivement enterrés. Depuis lors, à Clamecy, un monument rappelle leur mémoire. Aujourd'hui, les corps de ces victimes reposent dans l'ossuaire de Fleury-les-Aubrais. Parmi ces 44 victimes, dont l’identité a été récemment découverte, on dénombre Onze Algériens, six Guinéens, cinq Ivoiriens, quatre Marocains et deux Sénégalais.


 

Vues générales de la nécropole






L'ossuaire




L'ossuaire, où ont été "déposés les restes mortels de 44 tirailleurs exécutés à Clamecy (Nièvre) le 16 juin 1940"



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