Thursday, December 01, 2022

À propos des noms de tirailleurs sénégalais inhumés au Tata de Chasselay.

En janvier 2021, nous signalions dans ce blog la cérémonie qui avait eu lieu au Tata de Chasselay (Rhône) au cours de laquelle la ministre déléguée à la mémoire et aux anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, avait dévoilé deux plaques portant les noms de 25 tirailleurs sénégalais.

Etonnés par l’annonce officielle de « recherches génétiques » à l’origine de ces identifications, nous avions contacté l’historien Julien Fargettas, également directeur de l’ONAC de la Haute-Loire., qui avait démenti l’utilisation de « recherches génétiques » (voir notre billet du 5 mars 2022).

En ce mois de novembre 2022, un nouveau démenti est intervenu, émanant du ministère des Armées. Il fait suite aux nombreuses démarches entreprises depuis janvier par l’historienne Armelle Mabon. Deux articles parus ces derniers jours dans la presse en ligne présentent le démenti des autorités : l’un dans le journal Médiapart (article de Julie Brabant le 9 novembre 2022), et l’autre dans Lyon-Capitale (article de Julien Barletta le 11 novembre 2022). Il n’y a donc pas eu de « recherches génétiques ».

À ce jour deux points restent obscurs. Tout d’abord, comment une telle information erronée a-t-elle pu être faite par l’autorité ministérielle en janvier 2022 et maintenue si longtemps ? Ensuite, quelles furent exactement les recherches dans les archives qui ont permis, en l’occurrence à l’historien julien Fargettas, d’identifier ces 25 noms de tirailleurs sénégalais ?

L’enjeu dans cette affaire est celui de la transparence et de la rigueur dans les recherches historiques ainsi que dans la politique mémorielle.

Françoise Croset


Liens des pages web citées :

Article paru dans le journal Lyon Capitale :

Tirailleurs Sénégalais : "Le ministère des armées a inventé des recherches génétiques"

Article paru sur Mediapart :

Tirailleurs sénégalais : le ministère des armées a inventé des « recherches génétiques » | Mediapart


Billet du blog d'Armelle Mabon (Mediapart)

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