Saturday, April 24, 2021

Lectoure : en mémoire des Tirailleurs sénégalais

 

Le 17 avril 2021 s'est tenue à Lectoure (Gers) une cérémonie en mémoire des Tirailleurs sénégalais.

Ci-dessous :

  • le reportage de La Dépêche :


Bernard Thore, Fatou Gueye, Khadim Ndoye, Le général (2s) Eric Boss, Ousmane Thiam et Roger Thévenon. Photos DDM, Ysabel.

Bernard Thore, Fatou Gueye, Khadim Ndoye, Le général (2s) Eric Boss, Ousmane Thiam, et Roger Thévenon. Photo DDM Ysabel.

Publié le 21/04/2021 à 05:09 , mis à jour à 11:08

Ils s‘appelaient Affi Koadé, Boni Boba, Koffi Diaha, Lamine Diallo… Ils venaient de Côte-d’Ivoire, Bénin, Mali, Guinée… enrôlés dans le 141e Bataillon de Tirailleurs sénégalais (BTS), ils sont arrivés en août 1918 à Lectoure pour prendre garnison, s’y entraîner et s’acclimater. En avril 1919, le bataillon quitte la ville, laissant ses malades à la garde de l’Hôpital bénévole 64 bis. En effet, l’hiver fut rigoureux, les conditions d’hébergement précaires, on constate entre autres beaucoup de pneumopathies. 73 soldats sont morts à Lectoure et inhumés sur place. En 1935, un cimetière militaire est créé.

En 2001, le Souvenir français, en liaison avec la municipalité, a entrepris la restauration totale du "Carré militaire des Tirailleurs sénégalais". Chaque année, des animations rappellent ce pan d’histoire, associant la municipalité, l’association France Casamance, le Souvenir français, invitant l’Union des Travailleurs sénégalais en France (UTSF), basée à Cenon (33).

Les festivités étaient cette année réduites, mais la cérémonie fut belle et digne. La maire adjointe Valérie Manissol y officiait. Khadim Ndoye, président de l’UTSF, a expliqué l’importance du devoir de souvenir, de réconciliation, de transmission en l’honneur des Tirailleurs sénégalais "morts pour la France". "La conscience de notre humanité et de l’importance de solidarité internationale sont des valeurs que nous souhaitons transmettre afin de préserver les générations futures du fléau de la guerre".

Le général (2s) Eric Boss, président du comité local du Souvenir français, a rappelé qu’en août 2004 le Président du Sénégal avait inauguré à Dakar, un monument dédié à la fraternité et au courage au combat des Tirailleurs sénégalais et des soldats français. Avant l’appel des morts, il a cité Antoine de Saint-Exupéry qui, évoquant la mort de son cousin Honoré d’Estienne d’Orves fusillé par les Allemands en 1941, disait : "Le disparu, si l’on vénère sa mémoire, est plus présent et plus puissant que le vivant".

Correspondant

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