Friday, June 13, 2025

Lorient - Trois tirailleurs sénégalais ont participé à la libération

 

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Lorient - Trois tirailleurs sénégalais ont participé à la libération

Libération de la Poche de Lorient. Il s'agit d'un fait peu connu : des tirailleurs sénégalais, membres des FFI-FTP du Loir-et-Cher, ont participé à la libération de la Poche de Lorient.

Pierre WADOUX. Publié le 09/05/2025 à 09h04

En 1940, après l'armistice, les soldats indigènes coloniaux français sont faits prisonniers dans les Frontstalag sur le sol français, à Rennes (Ille-et-Vi- laine), mais aussi à Orléans (Loiret), Montargis... Les nazis les parquaient dans ces camps, sur le sol français, ne souhaitant pas, par pur racisme, les voir fouler le sol allemand. Face à l'Occupation, des maquis s'organisent. En 1944, le Loir-et-Cher compte vingt-cinq « groupes » ou « maquis » : quinze sont rattachés au réseau FTP, sept à Libération-Nord. Des soldats prisonniers coloniaux des Frontstalags d'Orléans ou de Montargis s'évadent. Ils rejoignent les maquis. C'est le cas des tirailleurs Koulibali, Diallo et Gabriel.

« Ces résistants des FFI du Loir-et- Cher (1 300 volontaires) sont envoyés sur le front de l'Atlantique, décrit l'historien lorientais Jacques Chérel, qui s'est penché sur cette histoire. Sa mère était marraine de guerre d'un tirailleur prisonnier à Rennes. Le 4e régiment d'infanterie de l'Air part en Bretagne le 22 novembre 1944 pour participer, en 1945, à la Libération de la Poche nazie de Lorient. »

Sénégalais, Bretons et Américains

Le chef des FFI Loir-et-Cher, le colonel Henri Valin de la Vaissière, entre à Auray, libérée des Allemands dans la douleur depuis le 7 aout. Avec son régiment, il s'empare de la caserne Du Guesclin (actuelle chapelle du Saint-Esprit) et y prend ses quartiers.

Ce 4e régiment issu des FFI du Loir-et-Cher doit contrôler le sous-secteur de Nostang : parmi eux Koulibali, Diallo, Gabriel, ces tirailleurs sénégalais évadés du camp d'Orléans. Les FFI ont ordre de contenir et d'empêcher les soldats allemands de passer à Nostang. Ils tiennent la butte de Mane er Houet et contrôlent le carrefour des routes de Kervignac, Hennebont, Merlevenez ... Erdeven.

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Parmi les FFI-FTP ayant participé à la Libération de la Poche de Lorient, trois tirailleurs sénégalais issus du maquis du Loir-et-Cher | PHOTO: JEAN BORVON
À peine arrivés, ces soldats FFI du Loir-et-Cher connaissant mal le terrain, sont confrontés au combat et comptent des morts. « Parmi le groupe de résistants FFI- FTP du Loir-et-Cher sur le front de la Poche de Lorient, on remarque les trois tirailleurs sénégalais. »

Jacques Chérel rappelle également que « les prisonniers indigènes du Fronstalag de Rennes ont été renvoyés à Dakar via le port de Morlaix dès novembre 1944. Puis internés au camp de Thiaroye (près de Dakar) où un massacre est perpétré le 1er décembre 1944… »

Il rappelle aussi que « le maréchal Leclerc dut se séparer de ses troupes africaines pour entrer dans Paris. Les Américains lui intimant l'ordre de « blanchir ses troupes » avant de marcher sur la capitale. De Gaulle ne s'y est pas opposé ».

« Ce qui est sûr, conclut Jacques Chérel, c'est que ces trois tirailleurs sénégalais ont bien contribué à notre histoire en faisant partie des troupes françaises FFI avec des Bretons, pour mettre fin à la poche nazie de Lorient au côté des troupes américaines. Que deviendront-ils après la victoire ? » questionne Jacques Chérel. L'Histoire ne le dit pas.

Trois tirailleurs sénégalais ont participé à la libération de Lorient

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