Lorient - Trois tirailleurs sénégalais ont participé à la libération
Lorient - Trois tirailleurs sénégalais ont participé à la
libération
Libération de la Poche de Lorient. Il
s'agit d'un fait peu connu : des tirailleurs sénégalais, membres des FFI-FTP du
Loir-et-Cher, ont participé à la libération de la Poche de Lorient.
Pierre WADOUX. Publié le 09/05/2025 à 09h04
En
1940, après l'armistice, les soldats indigènes
coloniaux français sont faits prisonniers dans les Frontstalag
sur
le sol français, à Rennes (Ille-et-Vi- laine), mais
aussi à Orléans (Loiret), Montargis... Les nazis les parquaient
dans
ces camps, sur le sol français, ne souhaitant pas, par pur racisme,
les
voir fouler le sol allemand. Face à l'Occupation, des maquis s'organisent. En
1944, le Loir-et-Cher compte vingt-cinq « groupes » ou
« maquis » : quinze sont
rattachés au réseau FTP, sept à Libération-Nord.
Des
soldats prisonniers coloniaux des Frontstalags d'Orléans ou de
Montargis
s'évadent. Ils rejoignent les maquis. C'est le cas des tirailleurs
Koulibali,
Diallo et Gabriel.
« Ces résistants des FFI du Loir-et- Cher (1 300
volontaires) sont envoyés sur le front de l'Atlantique, décrit l'historien
lorientais Jacques Chérel, qui s'est penché sur cette histoire. Sa mère était
marraine de guerre d'un tirailleur prisonnier à Rennes. Le 4e régiment
d'infanterie de l'Air part en Bretagne le 22 novembre 1944 pour participer, en
1945, à la Libération de la Poche nazie de Lorient. »
Sénégalais, Bretons et Américains
Le chef des FFI Loir-et-Cher, le colonel Henri Valin de la
Vaissière, entre à Auray, libérée des Allemands dans la douleur depuis le 7
aout. Avec son régiment, il s'empare de la caserne Du Guesclin (actuelle
chapelle du Saint-Esprit) et y prend ses quartiers.
Ce 4e régiment issu des FFI du Loir-et-Cher doit
contrôler le sous-secteur de Nostang : parmi eux Koulibali, Diallo,
Gabriel, ces tirailleurs sénégalais évadés du camp d'Orléans. Les FFI ont ordre
de contenir et d'empêcher les soldats allemands de passer à Nostang. Ils
tiennent la butte de Mane er Houet et contrôlent le carrefour des routes de
Kervignac, Hennebont, Merlevenez ... Erdeven.
Parmi les FFI-FTP ayant participé à la Libération de la Poche de Lorient, trois tirailleurs sénégalais issus du maquis du Loir-et-Cher | PHOTO: JEAN BORVON |
Jacques Chérel rappelle également que « les prisonniers
indigènes du Fronstalag de Rennes ont été renvoyés à Dakar via le port de Morlaix
dès novembre 1944. Puis internés au camp de Thiaroye (près de Dakar) où un
massacre est perpétré le 1er décembre 1944… »
Il rappelle aussi que « le maréchal Leclerc dut se
séparer de ses troupes africaines pour entrer dans Paris. Les Américains lui
intimant l'ordre de « blanchir ses troupes » avant de marcher sur la
capitale. De Gaulle ne s'y est pas opposé ».
« Ce qui est sûr, conclut Jacques Chérel, c'est que ces
trois tirailleurs sénégalais ont bien contribué à notre histoire en faisant
partie des troupes françaises FFI avec des Bretons, pour mettre fin à la poche nazie
de Lorient au côté des troupes américaines. Que deviendront-ils après la
victoire ? » questionne Jacques Chérel. L'Histoire ne le dit pas.
Trois
tirailleurs sénégalais ont participé à la libération de Lorient
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