Thursday, September 09, 2021

À Marseille, hommage aux tirailleurs sénégalais (23 août 2021)

 

Lundi 23 août 2021, associations, élus et consuls sont venus fleurir le monument au mort du cimetière du Canet en l’honneur des tirailleurs sénégalais.


24/08/2021 | 06H50

Une soixantaine de personnes a répondu présente à l’initiative du consul général du Sénégal à Marseille, Abdourahmane Kolta, accueilli par Marion Bareille, maire Les Républicains, du secteur 13e-14e. PHOTO C.L.

On est là pour rendre hommage à nos vaillants et braves soldats qui se sont sacrifiés pour que nous nous vivions aujourd’hui. » Abdourahmane Koita, le consul général du Sénégal à Marseille, prononce ces mots en mémoire des tirailleurs sénégalais qui se sont battus pour la France pendant les deux guerres-mondiales. Déjà mobilisés en 14-18 avec 500 000 hommes, ils étaient 200 000 à se battre en Provence cette fois pour la Seconde guerre mondiale.

Le 23 août 1944, le 6e régiment des tirailleurs sénégalais du Colonel Salan arrive à Toulon. Ils sont les premiers à pénétrer dans la ville. Et c’est dans le cimetière du Canet, à Marseille, que certains d’entre eux sont enterrés. Raison pour laquelle l’hymne sénégalais et français ont résonné ce 23 août.

Un travail de mémoire nécessaire

Abdourahmane Koita souhaite institutionnaliser cet événement. « Nous souhaiterions que ce soit devant l’arc de triomphe l’année prochaine, pour célébrer tous ceux qui ont combattu auprès de nos frères d’armes français ». Avant d’ajouter : « nous aimerions installer une stèle, comme à Dakar. »

« On a souvent occulté une certaine partie de l’histoire, ces manifestations sont vitales et indispensables pour le mieux vivre ensemble », déclare Sami Benfers, élu Printemps Marseillais et représentant du Maire à la cérémonie. De nombreux évènements ont été rappelés durant cette cérémonie comme le massacre de Thiaroye. À leur retour sur Dakar le 21novembre 1944, une trentaine de tirailleurs sénégalais sont tués officiellement pour cause de rébellion armée. Les historiens révèlent qu’ils ne demandaient uniquement leurs soldes de guerre.

« Il faut que nous, élus de la République, soyons plus ambitieux. Par exemple avec une grande place qui mette en avant l’histoire commune de Marseille et de l’Afrique », propose Sami Benfers, le représentant du Maire. Également présente dans l’assemblée, la directrice de l’association Couleur Terre, Mathilde Ramos alerte : « Nos élus, les présidents des collectivités territoriales se doivent d’être présents. » Elle poursuit : « Il faut que la France montre son implication ! » Et insiste sur la nécessité d’un meilleur traitement de l’histoire de ces hommes au sein de l’Éducation nationale.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home